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Grand Angle  

Culture : A New York, des juifs marocains tentent de ressusciter les Bakachot, des chants musicaux sacrés

Les Bakachot constituent un patrimoine musical religieux de la communauté juive séfarade et particulièrement marocaine. Pour qu'il ne tombe pas dans l'oubli, aux Etats-Unis, précisément à Manhattan, des jeunes tentent de le ressusciter. La montée de l’observance religieuse et la place qu’occupe, désormais, les séfarades en Israël sont d’ailleurs, à l’origine de ce regain d’intérêt.

Publié
Joachim Nahmani, Sacha Ouazana, Haim Fedida et Mony Abergel / Photo : Talia Bloch-JTA
Temps de lecture: 2'

Des jeunes séfarades américains découvrent pour la première fois les Bakachot. Ce sont «des prières chantées chaque samedi matin avant l'aube, durant vingt semaines consécutives de septembre à mars», indique le site Mimouna. Après l’expulsion des juifs de l’Andalousie en Espagne en 1492, ces chants sacrés interprétés à l’unisson dans les synagogues, sur des mélodies arabo-andalouses, trouvaient également refuge au Maroc. Par la suite, cette vieille tradition musicale a pâtit des aléas du temps, notamment l’éparpillement dans les quatre coins du monde des juifs et une baisse de la fibre religieuse. Deux facteurs qui expliquent le déclin des Bakachot, menacés de disparaitre.

Le patrimoine musical juif marocain ressuscité à New York

Aujourd’hui aux Etats-Unis, quelques initiés tentent de transmettre ce patrimoine aux jeunes. C’est le cas de Mony Abergel, natif de Casablanca et qui vit actuellement à Manhattan. Il organise des classes de chants au profit des séfarades, indique un média juif. C’est l’un des animateurs d’un petit groupe composé de quatre chanteurs, issus de familles juives d’origine marocaine, âgés entre 20 et 30 ans, et qui tente de perpétuer les Bakachot au pays de l’Oncle Sam.

Un objectif qui les réunit chaque week-end. Le fondateur du groupe, Sacha Ouazana, a consacré dix ans pour l’étude des poèmes liturgiques. Toutefois, les deux hommes admettent qu’il est difficile d’apprendre les Bakachot et surtout les transmettre aux jeunes générations. Un défi qu’Abergel et Ouazana essaient de relever.

Bakachot avec le rabbin marocain Haim Louk

Les bakachot profitent de l’importance accordé en Israël aux séfarades

Le rabbin Daniel Bouskila attribue ce regain d’intérêt pour ces vieux chants religieux à deux facteurs. Le premier est la montée de l’observance religieuse auprès de la jeunesse juive américaine, pourtant réputée laïque. Et le deuxième est lié à un rééquilibrage opéré, depuis quelques années, en Israël entre ces deux principales communautés : les ashkénazes et les séfarades.

Ces derniers, longtemps considérés comme des citoyens de second degré, sachant que le projet de la création de l’Etat hébreu était porté par des juifs européens, commencent à retrouver leur place. Cette année en Israël, la célébration de la Mimouna a connu l’affluence de toutes les têtes d’affiche de la scène politique d’origine ashkénaze. Mieux encore, un juif d’origine marocaine, Meir Sheetrit, était sur le point de remporter les élections présidentielles.

Pure musique marocaine
Auteur : banou el hellel
Date : le 22 juin 2014 à 08h25
C'est de la musique d'Andalousse marocaine que Juifs et musulmans marocains partagent depuis des siècles .
lA MELODIE RESSEMBLE BEAUCOUP AU CHANT CLASSIQUE ARABE
Auteur : axis7
Date : le 21 juin 2014 à 23h03
La melodie ressemble beaucoup aux chants classique arabe andalou. C'est une bonne initiative que cette revivification de la mémoire. Vive le Maroc dans toutes ses composantes y compris juives.
Bonne Initiative
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 21 juin 2014 à 14h26
Le Maroc sans les juifs ce n'est pas vraiment le Maroc.Les juifs ont toujours fait partie intégrante de notre civilisation.

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