Un homme est décédé, hier, dans un commissariat de police à Zerhoune, relevant de la province de Meknès. La police locale privilégie la thèse du suicide. Selon cette version, le défunt se serait pendu à l’aide de sa chemise qu’il aurait accroché à une barre de fer de la porte de sa cellule. Son corps a été retrouvé par les gardiens. Aux urgences de la ville, les médecins n’ont rien pu faire pour le sauver.
L’interpellation du disparu s’est produite aux premières heures de la matinée du mercredi 18 juin, suite à un coup de téléphone d’un gardien de voitures alertant d’une dispute entre trois hommes, visiblement en état d’ébriété. Une unité de la police s’est déplacée sur les lieux et a procédé à leur arrestation.
L’homme aurait des antécédents judiciaires
Selon la thèse défendue par la police de Zerhoune, le défunt aurait manifesté une résistance et porté atteinte à un corps constitué. Une version qui rappelle celle du commissariat de police d’Al Hoceima pour expliquer le décès de Karim Lachkar : ivresse et résistance à la police.
La seule différence entre les deux affaires, c’est qu’à Zerhoune, la victime, toujours selon la police, aurait des antécédents judiciaires et serait même recherché par la gendarmerie locale pour son implication présumée, aux côtés de son frère qui est en détention, dans une affaire de meurtre.
Certains ne semble pas convaincu par cette thèse et des voix, encore timides, demandent que soit réalisée une autopsie, à l’hôpital Ibn Rochd à Casablanca, sur le corps de la victime afin de déterminer les causes exactes du décès et taire toutes les rumeurs de torture. Jusqu’à présent, les autorités judiciaires de Meknès n’ont pas encore pris cette décision.