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Maroc : Journée de sensibilisation pour l'éradication du travail des "petites bonnes"

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L'INSAF estime qu'il y aurait des dizaines de milliers de petites bonnes au Maroc.
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A travers un communiqué, l’Institut National de solidarité avec les femmes en détresse (INSAF) a lancé une nouvelle campagne nationale de sensibilisation pour l’éradication du «travail des petites bonnes». L’association organise pour l’occasion une rencontre, le 12 juin, en hommage à l’engagement des bénévoles et au courage des anciennes «petites bonnes» réinsérées dans la société civile. Une date qui n’est pas choisi au hasard puisqu’elle correspond à la journée internationale contre le travail infantile.

Cette journée vise à sensibiliser le public sur ce fléau, qui gangrène l’ensemble du Royaume. Un moyen d’interpeller les pouvoirs publics pour lutter efficacement contre cette forme d’esclavagisme moderne, et d’entamer un débat national sur le sujet. Une campagne nationale qui fait écho à la réussite de la précédente campagne de prévention, dans la région de Marrakech-Tensift-El Haouz, qui a permis d’éradiquer cette pratique dans tous les douars. Depuis 2005, 300 filles mineures sont retournées auprès de leur famille, et ont été scolarisées.

Les «petites bonnes», de jeunes filles mineures obligées de travailler pour subvenir aux besoins de leur familles, se retrouvent à travailler pour des patrons, peu scrupuleux, qui les maltraitent, et usent de la violence si les taches ne sont pas effectués «convenablement». Elles n’ont aucun moyen de rébellion, et sont obligé de satisfaire les moindres désirs de la famille qui l’emploie. Cette pratique est entretenue par des réseaux mafieux, et aussi par les familles des jeunes filles. 

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