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Mustapha El Khalfi accuse 2M et Al Oula de vouloir faire du Maroc un « bordel du Mexique »

Dans un remake de la bataille des cahiers de charges de l’audiovisuel de 2012, la Chambre basse du parlement vit, depuis quelques semaines, à l’heure de confrontations presque permanentes entre les ministres du PJD et les députés de l’opposition sur la question de l’indépendance des chaînes officielles. Mardi, le ton est monté d'un cran. Le ministre de la Communication a accusé les directeurs de 2M et de la SNRT de vouloir faire du Maroc un «bordel du Mexique».

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Guadalupe, l'un des premiers telenovelas à succès au Maroc / DR
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Mardi à la Chambre des représentants, Mustapha El Khalfi a une nouvelle fois tiré à boulets rouges sur la programmation de feuilletons sud-américains sur Al Oula et 2M, contraires, selon lui, aux valeurs de la société marocaine. Le PJDiste les a ouvertement accusé de vouloir transformer le royaume en un «bordel du Mexique».

Bien entendu, la critique du ministre de la Communication a épargné les séries turques. Une position très proche de celle défendue, il y a deux semaines, par Bassima Hakkaoui qui a estimé que les télénovelas mexicaines encouragent les Marocains au suicide.

Le gouvernement veille à l’ «indépendance» des médias

Ne partageant pas la même opinion, les partis de l’opposition ont riposté en dénonçant une volonté de contrôle des chaînes officielles par le parti de la Lampe, ajoutant que les islamistes veulent des médias sur mesure à l’image de ceux en Afghanistan et au Soudan. Ce discours revient de plus en plus ces derniers temps, notamment après les attaques répétées de Benkirane visant particulièrement 2M et des supports de la presse écrite et électronique.

Endossant parfaitement son rôle de porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a rejeté ces accusations, affirmant qu’il veille au respect de l’indépendance du paysage audiovisuel. Et d’expliquer que c’est grâce à ce respect de ce droit qu’il a saisi la HACA en vue de prendre des sanctions contre les séries mexicaines diffusées par 2M et Al Oula. Jusqu’à présent la Haute autorité n’a pas encore répondu à la demande du ministre de la Communication.

Une députée de l’USFP interrompe le ministre

La séance des questions hebdomadaires des questions orales à la Chambre des représentants du mardi 3 juin, n’a pas dérogé à la règle avec plusieurs moments de tension entre ministres PJDistes et opposition. Cette fois c’est l’intervention de la députée de l’USFP, Hasnaâ Abou Zaid, alors que Mustapha El Khalifi exposait sa réponse, qui a fait bondir les élus islamistes.

A leur tour, ils ont interrompu la socialiste, créant un brouhaha au sein de l’hémicycle. La présidente de la séance a dû s’armer de beaucoup de patience et de nombreux appels au calme avant que les esprits ne s’apaisent. Le cours normal de la séance a pu reprendre pendant quelques minutes avant que n'éclate un nouveau désaccord entre le ministre de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, et un député de l'opposition. La cacophonie semble être devenue la norme au sein du Parlement.

en partie d'accord
Auteur : FATEM95
Date : le 05 juin 2014 à 20h39
D'accord sur la médiocrité des programmes, ces séries sont du remplissage. Si on met les politiques dans le coup ce ne sera pas forcément meilleur car il n'y en aura pas de miracle. Le danger est que le gouvernement verrouille l'information et qu'on revientne20 ans en arrière. Ce comportement est l'ADN des hommes politiques.
Ssandrine a raison, les faits divers existent juste parce qu'on en parle aujourd'hui. Avant ils étaient ignorés car ils ne plaisaient pas au pouvoir.
La médiocrité des programmes n'est pas un mal marocain mais c’est général. sur les chaines arabes et surtout sur les chaines occidentales où probablement on a atteint le niveau zéro. Pourquoi ? A cause de l'audimat. Il faut plaire au grand nombre pour vendre la publicité. D'où des programmes de télé-réalité qui plaisent aux jeunes et qui véhiculent du vide.
Dans ton message je vois deux choses différentes dont tu te plains. La première est la mauvaise qualité des programmes. Tant qu'on n'a pas une production nationale suffisante on achète des programmes bon marché. Le problème est donc économique.
Le deuxième problème est celui de la censure de certains artistes. Donc un problème politique. Ce n'est pas simple car ces artistes ne font pas toujours l'unanimité et d'autres personnes ne les aiment pas.
Passer les rênes au ministre va-t-il changer quelque chose ? Je ne pense pas. Et ces artistes ne vont pas faire forcément de meilleurs programmes.
Le problème des mauvais programmes n'est pas simple. En occident on en parle depuis 20 ans et toujours pas de solution. Bien au contraire. C'est pire.
Fuite
Auteur : Ssandrine
Date : le 05 juin 2014 à 20h16
Il y en une mentalité de ne rien dire et même de prendre la fuite au moindre problème.
Résultat : ils n'avancent pas.
La mentalité à revoir
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 05 juin 2014 à 19h37
Les marocains sont des soumis des esclaves ils payent contre leur gré pour cette Merde et se taisent !!!
Assez de médiocrité.
Auteur : taharo
Date : le 05 juin 2014 à 19h07
Le problème ce n'est ni la pornographie ni l'offre universelle par satellite et par le Web de programmes divers, mais il est lié à un clan pensant et organisant le Paysage Audio Visuel Marocain en dehors de toute légalité sociale. Ce qu'ils nous imposent, dans tous les domaines, ne reflète nullement la réalité socio culturelle de notre pays. Pourtant, ils sont sensés travailler pour nous, puisqu'ils sont grassement rémunérés par les contribuables que nous sommes tous. et comme cela ne leur suffit pas, ils veulent plus de pouvoir pour nous abrutir davantage. Ils prétendent que ce pouvoir n'est que de la liberté d'expression, ce qui explique les sorties intempestives des cadres de 2M. C'est de ça qu'on parle. Le PAM public doit être contrôlé par les responsables politiques librement élus par la majorité des citoyens. Les travailleurs, les techniciens et même les pseudo créateurs de 2M et autres TV publiques ne doivent pas nous imposer leurs médiocrités. C'est aberrant de voir une femme d'une chaîne publique refuser l'autorité d'un chef de gouvernement et de ses ministres. Elle doit être bien soutenue par tous les parties politiques qui ont mené le pays au bord du gouffre et qui sont en manque de pouvoir. Ils doivent savoir que le temps des privilèges est bien passé et que les urnes des citoyens ne leur permettront jamais de revenir au pouvoir. Quand à la liberté individuelle de regarder des programmes ailleurs que dans le PAM, je n'ai rien à dire. chacun a le droit de regarder ce qu'il veut.
Les responsables des TV marocaines qui mettent en avant la créativité et la libre expression doivent d'abord donner la parole aux vrais artistes qui sont bannis depuis des décennies du PAM, comme le fameux humoriste BZIZ et beaucoup d'autres, tout le reste n'est que de la vaine littérature.
Exact
Auteur : Ssandrine
Date : le 05 juin 2014 à 18h04
C'est vrai mais de nos jours, il semble que ça se répande dangereusement.
Ou bien la presse prend la liberté de plus en parler.
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