Les six jeunes de Fquih Ben Saleh, condamnés le 12 mai pour homosexualité, ont décidé de faire appel du jugement ordonné par le tribunal de première instance de Beni Mellal. L'affaire avait déclenché un tollé auprès de la communauté internationale.
Le 17 avril dernier, le père d'un jeune homme de 19 ans avait porté plainte contre cinq personnes, qui auraient fait subir à son fils des "pratiques déviantes". L'enquête est alors ouverte et les autorités mettent la main sur un réseau de prostitution, organisée par six individus. Les prévenus sont déférés devant le tribunal de Beni Mellal, qui les condamne à des peines allant jusqu'à trois ans de prison, conformément à l'article 489 du Code pénal.
Mais l'avocate de la défense, Hadda Maidar, a fait appel pour ses clients mais semble ne pas trop y croire ou du moins avoir une stratégie de défense assez particulière. "L'homosexualité n'est pas un acte naturel. Il s'agit d'une maladie qu’il faut soigner" a-t-elle déclaré à Medias24. Selon ses dires, la justice marocaine serait dans l'incapacité de juger de tels individus.