Lors d'une conférence de presse, qui s'est tenue vendredi soir au B'Rock Café, la Liste indépendante des Français de Casablanca a dévoilé les principaux objectifs de son programme pour la future éléction à venir. Le 25 mai prochain, la communauté française du Grand Casablanca est appelée aux urnes pour élire ses 5 conseillers consulaires (21 pour l'ensemble du Maroc). Un vote qui se déroulera dans les locaux du Lycée Lyautey, boulevard Ziraoui.
"Un role de proximité"
Une fois élus, les conseillers consulaires auront pour mission de remonter les problématiques quotidiennes auquelles sont confrontées la communauté française du Maroc, lors des conseils consulaires qui se tiendront au moins deux fois par an. "Nous sommes un relai entre les autorités consulaires et les Français de Casablanca. Nous avons avant tout un role de proximité" a expliqué Malika Barki, tête de liste du mouvement apolitique. "Nous agissons sans démarche partisane" s'est-elle exclamée.
La liste est représentée par huit personnes, tous issus de la société civile et n'ayant pas de mandat politique. Elles représentent toutes les catégories socio-professionelles et culturelles. Ce petit parti a été créé pour le vote, afin de présenter une autre alternative aux groupes avec une étiquette.
De nombreux adversaires
La liste indépendante des Français de Casablanca n'est pas la seule à se présenter pour cette éléction consulaire. Parmi les adversaires de Malika Barki, on retrouve la désormais célèbre UFE (Union des Français de l'étranger), portée par Guy Savery, qui est la première à avoir lancée sa campagne et a rassemblé plus de 550 personnes dans un grand palace de Casablanca, le 12 mai dernier. L'éternel clivage entre la droite et la gauche française s'exporte jusqu'au Maroc avec la participation de l'UMP, sous les couleurs de "l'Union des Français de Casablanca". La gauche, quant à elle, sera représentée par le mouvement "Français du monde à Casablanca". Enfin, une autre liste indépendante se présente sous le nom de "Sociaux démocrates".
"Etre à l'écoute de nos concitoyens"
Meme si les partis ne partagent pas la meme vision du role de la communauté françaises au Maroc, ils se rejoignent sur certains axes de travail.
Pour Malika Barki, il y a trois domaines dans lesquels sa liste peut apporter des solutions concrètes. Tout d'abord en matière d'éducation, le mouvement souhaite faire appliquer la gratuité scolaire dans tous les établissements de l'AEFE, pour les enfants de nationalité française. "Je veux mettre en place un système scolaire solidaire. De plus en plus d'enfants résidents au Maroc sortent du système éducatif car les parents ne peuvent tout simplement plus payer" raconte Malika Barki. "Il faut aussi augmenter l'enveloppe allouée aux bourses scolaires" a t-elle déclaré.
Autre thème récurant dans la campagne: la santé. Beaucoup de français du Maroc n'ont pas accès à une couverture santé par manque de coopération entre le Royaume et la France en la matière. "Il faut mettre en place une protection sociale à l'image de celle que nous avons en France, la CMU" justifie la tête de liste.
Dernier axe de travail: les services. Trois points essentiels ont été abordés : faciliter les démarches administratives pour l'obtention de la carte de séjour et de la carte de résident, organiser des permanences dans les villes qui dépendent du "Grand Casablanca" comme Mohamedia, et améliorer l'accueuil dans les enceintes des locaux diplomatiques français. "Nous devons etre à l'écoute de nos concitoyens" répète Madame Barki.