L’humour facétieux, c’est un peu sa marque de fabrique. Et même en temps de polémique, Jamel Debbouze toujours aussi spontané, ne s’est pas privé de quelques boutades au sujet de «Hors-la-loi», dernier long métrage de Rachid Bouchareb, et qui fait l’objet de critiques virulentes, surtout de la part de l’extrême droite, et de certaines associations en France.
Le film, revenant sur l’une des pages les plus sombres des relations franco-algériennes, est notamment critiqué dans l’Hexagone «parce qu'il ne montre pas les Européens massacrés à Sétif par les Algériens», révèle Le Monde. La tension était donc palpable ce vendredi à cannes, où le film devait être projeté. Des manifestations ont eu lieu dans la journée, et des slogans tels que : «FLN assassin» ont été scandés.
Pendant ce temps, le comédien détendait l’atmosphère en conférence de presse, avant la projection. "Ce genre de films qui exorcisent notre histoire commune, devrait être remboursé par la Sécurité sociale!" déclarait-il par exemple, comme le rapporte l'AFP.
Le comédien s’est même payé le luxe de railler son réalisateur : "C'est compliqué de travailler avec Rachid Bouchareb, pour plein de raisons. Je veux pas parler à la place des producteurs (…) Quand ils vous voient arriver, ils ont l'impression de voir arriver Al-Qaida Cinéma ! Ils sont méfiants", a-t-il déclaré devant les journalistes amusés.
Finalement, l'humour est sûrement la meilleure réponse à apporter aux nostalgiques de l'Algérie française.