Eneko Landaburu a tout d’abord salué l'augmentation du budget de la justice dans la loi de finances 2010, qui, selon lui, est signe d’engagement à mener et à réussir la réforme. Avant de rappeler que cette reforme "ne se fait pas au rythme souhaité". La reforme de la justice a été annoncée en 2009, mais, "il n'y a eu aucun progrès sur ce plan avec la vitesse désirée", d’après le chef de la délégation européenne au Maroc.
Pourtant, le Maroc doit prendre conscience de l’importance de la reforme de son système judiciaire, d’autant qu’une "justice plus indépendante, garantie des libertés individuelles et une sécurité pour les investisseurs étrangers, européens en particulier", a-t-il dit.
Ce n’est pas la première fois que les Européens pointent du doigt la lenteur de la reforme. Déjà dans son numéro 2749 du 4 avril 2008, L’Economiste l’avait annoncée, citant le 2e rapport de suivi de la Commission européenne, sur les progrès enregistrés par le Maroc dans le cadre de la PEV. D’autres récriminations ont été faites au Maroc, surtout sur la question des droits de l’homme et plus spécifiquement, en matière de liberté de la presse.
Globalement, l’année 2009 a quand même été décrite comme une "année positive" dans les relations bilatérales maroco-européennes. Les efforts dans la lutte contre le blanchiment d’argent, la lutte contre la corruption entre autres, les progrès en matière de démocratie, la bonne santé de l’économie face à la crise, … ont été salués par l’UE.