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Maroc : Le patronat ne digère pas l'augmentation du SMIG décidée par le gouvernement Benkirane

La Confédération générale des entreprises du Maroc n'a pas totalement digéré l'augmentation de 10% décidée par le gouvernement. Le patronat n'ayant pu l'empêcher, espère en échange une compensation. C'est pourquoi il réclame la tenue d’un sommet social.

Publié
Abdelilah Benkirane et Meriem Bensalah / DR
Temps de lecture: 2'

Le patronat a vite réagi à l’augmentation du SMIG de 10% en deux fois à compter du 1er juillet 2014, décrétée, à la veille de la fête du 1er mai, par le gouvernement Benkirane. La CGEM qualifie la mesure de l’exécutif de «politique». Toutefois, la Confédération ne s'est pas prononcée sur ses intentions d'appliquer cette hausse ou pas. Elle s'est contentée de souligner «avoir pris acte de cette décision».

Une revalorisation du SMIG qui nuirait à la compétitivité de l’entreprise

L’organisation présidée par Mme Merieme Bensaleh «craint donc que de telles mesures qui vont à l'encontre de la compétitivité des entreprises, ne créent de la destruction d'emplois pérennes et n’aggravent la précarité». La CGEM a tenu à exprimer «sa vive inquiétude quant à cette hausse du coût du travail qui s’inscrit en décalage total avec l’objectif de la nouvelle "stratégie de relance industrielle" 2014-2020, mise en place par le gouvernement, il y a quelques semaines, et visant à créer 500 000 nouveaux emplois en 7 ans».

La CGEM, rappelle que depuis 2007, l’industrie marocaine, qui emploie 1,2 millions de personnes, perd en moyenne 30 000 emplois par an et que le Maroc se classe aujourd’hui 77ème en terme de compétitivité, par le World Economic Forum (WEF).

Le patronat exige une compensation

En se refusant de rejeter ouvertement cette hausse du SMIG, la CGEM ne souhaite pas engager un bras de fer avec le gouvernement. L’organisation tend même la main et appelle à la tenue d’un «véritable sommet social sur le coût du travail et sur la compétitivité de l’entreprise, indépendamment de tout agenda politique ou conjoncturel, en vue de sauvegarder l’emploi et la création de valeur ajoutée marocaine».

Une invitation claire adressée au cabinet Benkirane afin d’initier, le plus rapidement possible, un nouveau round de négociations en vue de l’adoption d’une batterie de mesures en faveur des grandes entreprises au Maroc, qui se trouvent toutes réunies au sein de la CGEM.

Le syndicat est muselé comme l'est la liberté de la presse dans ce pays...
Auteur : pouic2011
Date : le 02 mai 2014 à 16h06


Désignez-moi un seul pays au monde démocratique où les dirigeants syndicalistes siègent au parlement côte à côte avec le gouvernement.

Pas plus de commentaires;cela parle de soi.....
Dernière modification le 02/05/2014 16:07
Où sont les syndicats ?
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 02 mai 2014 à 15h50
Les travailleurs marocains doivent s'organiser en syndicat pour défendre leurs droits.C'est uniquement par un rapport de force qu'on obtient ou qu'on acquére des droits pas en mendiant.
Monsieur Benkirane a un peu d'Hugo Chavez sur lui et le 1er Mai ce n'est pas vraiment un hasard!!!!!!
Auteur : pouic2011
Date : le 02 mai 2014 à 12h48

Hugo Chavez avait augmenté le salaire minimum de 30% entre le 1er Mai 2012 et septembre 2012.

Voilà au moins et pour la première fois au Maroc qu'un Chef du gouvernement a le soucis de bien traiter les travailleurs de son pays.

Le Peuple Marocain veut que ça change, les riches comme l'opportuniste Bensaleh et le CGEM veulent garder leurs avantages.

Si le gouvernement de Monsieur Benkirane ne fait pas son travail social, le travailleur Marocain va crever à petit feu …

Soit c’est la RÉVOLUTION … Soit c’est la DICTATURE … et jamais de DÉMOCRATIE.
Dernière modification le 02/05/2014 12:49
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