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Grand Angle

Maroc : Les Philippines veulent protéger leurs ressortissantes des abus

Ces dernières années, les sévices subis par les domestiques philippines au Maroc ont été de plus en plus médiatisés. En 2012, le Consulat des Phillipines à Casablanca estimait à envrion 3000 le nombre de ces femmes exploitées et maltraités par leurs employeurs au Maroc. Aujourd’hui, Manille veut y mettre fin et envisage un accord bilatéral avec Rabat. Détails.

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Les Philippines envisagent d’établir avec le Maroc un accord sur le travail afin de protéger ses ressortissants en situation de travail des abus des employeurs, a indiqué – dans un communiqué parvenu à la presse ce vendredi 18 avril - l’Ambassade des Philippines en Lybie qui chapote toute l’Afrique du Nord.

D'après la même source, l’accord bilatéral voulu entre Manille et Rabat vise à «fournir un cadre juridique pour le déploiement et l'embauche de travailleuses philippines au Maroc» pour lutter contre le travail illégal et la traite des personnes. En effet, les abus subis par ces femmes ne sont plus à décrire, tellement la presse en a parlé ces dernières années. Souvent cloitrées dans le silence, certaines en ont brisé la loi pour relater au grand jour le récit de leur calvaire. Lors d'une conférence de presse au siège de l'Organisation démocratique du Travail (ODT) en décembre 2012, le Consul honoraire des Philippines, Porto Joselito, révélait que «près de 3.000 jeunes domestiques philippines» travaillent au Maroc. Et la majorité d’entre elles est victime de toutes sortes d’abus, même sexuels.

Selon l’Ambassade de Philippines à Tripoli, le consulat de Casablanca fait déjà un travail d’accompagnement au bénéfice ces femmes, mais reste limité pour apporter toute l’assistance nécessaire. Il ne peut pas par exemple établir un centre de ressources ou un abri pour les immigrés, car une telle initiative relève des Ambassades.

Pour le droit à un contrat de travail

Cette réalité fait que «le ministère des Affaires étrangères ou l’Ambassade des Philippines [en Libye, ndlr] peut déployer une aide seulement si la domestique concernée ou un de ses parents aux Philippines nous alerte», explique le communiqué diplomatique. Mais dans de nombreux cas, les travailleuses ne recourent pas à cette possibilité. Quand elles n’arrivent plus à supporter les abus de leurs employeurs, la plupart des travailleuses préfèrent rentrer dans leur pays, renonçant parfois même à leur salaire. A ce moment, l’Ambassade entame des négociations avec les autorités marocaines et parfois l’employeur pour assurer le retour aux Philippines.

La diplomatie philippine admet qu’elle étudie actuellement la proposition du gouvernement marocain pour l’établissement d’un protocole bilatéral d’entente sur la migration et les politiques migratoires. Il vise à renforcer la coopération entre les deux pays au sujet de la migration et la protection des droits des travailleurs migrants.

Cependant, l’Ambassade estime que la «meilleure solution» à la situation de ses ressortissantes est de leur accorder le droit à un contrat de travail en bonne et due forme. Interrogé par Yabiladi sur la situation des domestiques philippines, le secrétaire général de la section «Travailleurs immigrés au Maroc» à l’ODT, expliquait que ces femmes dépensent environ «4 500 dollars» pour obtenir un contrat de travail leur permettant d’arriver au Maroc. La pratique faisant même l’objet du business de certains Marocains. Mais une fois sur le sol chérifien et leur titre de séjour de trois mois expiré, ces femmes se retrouvent en situation irrégulière et toutes les clauses du contrat établit avant leur arrivée sont alors mises aux oubliettes. Et c’est ainsi que commence leur calvaire.

Rabat pourrait insister sur sa proposition d’entente bilatérale sur la migration

Pour l’instant au Maroc, aucune information ne filtre quant aux pourparlers entre Rabat et Manille. Nous avons tenté en vain de joindre le ministère des Affaires étrangères à ce sujet. Mais à voir la manière dont les choses se présentent, deux issues semblent se profiler. Soit le Maroc voudra s’en tenir à sa proposition de protocole d’entente bilatéral sur la migration, soit le royaume acceptera d’étudier la possibilité d’accorder le droit à un contrat de travail aux travailleuses philippines. L'importance accordée aux problématiques migratoires au Maroc, avec un ministère dédié, pourrait aider à résoudre la situation de ces travailleuses philippines.

Attention
Auteur : Ssandrine
Date : le 23 avril 2014 à 00h23
سلام علیکم

Pour lesétrangers des Philippines ou non, ne pas louer deux rues derrière Suzuki à Agadir.
Ils font payer les étrangers, vous n'avez même pas le droit à un logement descent.
De plus derrière plus de la moitié des portes ce sont des maisons closes et les gosses au milieu.
Ce n'est pas faute d'avoir prévenu la police et d'avoir indiqué les portes; J'attends qu'ils les embraquent mais je doute que ça se passe.
De plus on vous coupe l'eau, casse vos fenêtres...on vous fait l'enfer pour vous obliger à vous prostituer.
Arnaque
Auteur : Ssandrine
Date : le 19 avril 2014 à 16h15
سلام علیکم

C'est pareil pour toutes les nationalités.
Les français n'arrivent pas à avoir un contrat de travail et pas de contrat de travail pas de droit du travail.
Faut voir la petite bonne qui s'est faite assassinée à Agadir.
Tout le monde sait ce qui se passe mais il y a des moyens pour faire taire les gens.
Le problème se situe aussi à ce niveau.
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