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Grand Angle

Marrakech : Un musée en plein air au pied de l'Atlas

Quand il s’agit de lancer des projets innovants, Marrakech constitue l’un des endroits les plus propices. La ville ocre abrite un musée en plein air au pied des montagnes de l’Atlas. Ouvert en septembre dernier, le musée est désormais accessible au public qui pourra admirer plusieurs œuvres d’arts d’artistes de renommée mondiale. Un autre projet sur les mêmes lieux est en gestation. Détails.

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Le ''Nomade\
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Réaliser un musée à côté des terrains de golf, c’est le projet qui a été réussi à Marrakech. Depuis septembre dernier, la ville ocre accueille en effet un musée en plein air au pied des montagnes de l’Atlas. Le projet est né suite à la construction d’un complexe résidentiel et d’un terrain de golf il y a quatre ans.

L’idée d’implanter un musée à côté des résidences de luxe et des greens est venue d’Alamy et de Farida Lazraq , deux professionnels de l’immobilier. Il s’agissait selon les initiateurs de donner une dimension artistique et culturelle à l’endroit. Le couple, férus d’arts, a créé la fondation Alliances en 2009 et a toujours collectionné des œuvres d'art. Selon EFE, la fondation s'est chargée de réaliser le projet du parc de sculptures, dans lequel certains des artistes qui participent aujourd’hui à l’exposition avaient déjà collaboré avec les mécènes.

12 sculptures géantes ornent le décor

Le résultat est à admirer. Douze sculptures, dont certaines atteignent jusqu'à 14 mètres de hauteur sont placées à l’air libre dans l’environnement d’un club de golf. L’accès dans la zone connue sous le nom d’Al Maaden est gratuit. Quant au club de golf, il a été bâti sur une superficie de 200 hectares par l'architecte paysagiste espagnol, Fernando Caruncho. Le complexe résidentiel de luxe dispose aussi d’une piscine qui orne le décor.

Différentes œuvres d’arts y sont exposées : «Campagne urbaine» de l’Algérien Yazid Oulab, «Le golfeur» de l’Argentin Antonio Segui, «Nomad» du Canadien Jean Brillan ou encore «Totem» de l’artiste chinois Wang. Les lieux accueillent aussi des oeuvres d'artistes marocains comme Adiba Mkinsi. 

100 000 euros d’investissement

Compte tenu de la taille des sculptures et de l’investissement estimé à 100 000 euros, la tâche n’a pas été de tout repos. Les matériaux ont été amenés de l'étranger et d'autres ont été adaptés au climat de Marrakech qui est sec et très chaud pendant l’été. Les responsables n’ont pas lésiné sur les moyens pour sa réussite. «Même avant de créer les modèles, les artistes ont été invités à visiter l'endroit pour s’en inspirer», a indiqué à EFE Meriem Berrada, responsable de projets, soulignant au passage l'excellent travail qui devait être fait dans le domaine technique et la viabilité.

Le résultat du projet donne un aperçu sur la difficulté connue pour implanter certaines œuvres d’art. La sculpture d’Antonio Segui est parmi les sculptures qui ont nécessité les plus gros efforts. Son œuvre, «Le golfeur», haut de 8 mètres, a été installé après avoir réalisé un trou de cinq mètres et renforcé la fondation. «On aurait dit qu’ils étaient en train de construire un bâtiment», explique Berrada.

Un musée d’art africain en gestation

L’autre aspect important du projet était d’implanter les œuvres et les déplacer sans déranger les joueurs de golf. «Cela a conduit à de nombreuses discussions et on a eu besoin de l’aide des architectes et des paysagistes», précise Berrada.  

Selon la même source, la Fondation Alliances s’est lancée dans un autre projet. Celui d’implanter un musée d'art africain contemporain conçu par le studio d'architecture espagnol, Nieto Sobejano. Le musée est prévu pour l’année prochaine sur les mêmes lieux. Décidément, le charme de la ville ocre n’est pas sur le point de s’effriter. 

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