Presque 48 heures avant le début des premières consultations sur le Sahara occidental, au Conseil de sécurité, Laâyoune est de nouveau le théâtre d’affrontements entre les partisans du Polisario et les forces de sécurité. Comme d’habitude, c’est au quartier Maâtallah, véritable bastion des séparatistes, que la contestation a commencé hier soir pour s’étendre, ensuite, à d’autres points de la ville.
Un hélicoptère filmait la confrontation
Des sources locales nous confient que le nombre des manifestants ne dépassait pas une dizaine de personnes, venus essentiellement pour réclamer un élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme dans la province. L’incident d’hier a connu des jets massifs de pierres ciblant les véhicules de la police.
La manifestation d’hier restera dans les annales non pas à cause de la violence des affrontements mais surtout à cause de la présence, pour la première fois dans l’histoire des mouvements de protestation au Sahara, d’un hélicoptère de la sûreté, destiné à filmer les affrontements.
Smara également en ébullition
Le recours à l’hélicoptère servira aux autorités marocaines de preuves, notamment lors des discussions avec les délégations étrangères qui visitent la région. Justement, l'une d’entre elles appartenant au Haut-commissariat aux droits de l’Homme, relevant de l’ONU, est attendue à Laâyoune et Dakhla vers la fin de ce mois. Un déplacement appelé à se prolonger jusqu'au début du mois de mai.
Par ailleurs, depuis le jeudi 10 avril, la tension ne faibli pas à Smara. Là aussi, un nombre réduit de Sahraouis, comme le montre d’ailleurs une vidéo, notamment des enfants et quelques femmes, est descendu dans les rues, réclamant les mêmes revendications scandées à Laâyoune. Parallèlement aux incidents survenus hier soir, au quartier Maâtallah, Smara a connu une reprise des manifestations.