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Grand Angle

Scoop exclusif : Le prochain livre du prince Moulay Hicham s'intitulera "CQFD !" [Satire]

Tous ceux qui avaient une dent (certains y ont même laissé leur dentier) contre la monarchie marocaine peuvent remercier le prince Hicham. Grâce à ce sang bleu un peu trop porté sur le rouge –la couleur pas la boisson-, beaucoup de nos médias sur papyrus ou en mode binaire ont ouvert la boite de Pandore. Profitant de la nouvelle constitution, de courageux porte-plume ont osé critiquer un membre de la famille royale, pendant que les plus téméraires ont même eu le culot de le calomnier. Récit de ce qu'on appellera demain, le mouvement du 9 avril pour un printemps de l'encre.

Publié
Le prince Hicham à droite, lors du mariage de son frère Ismaël / DR
Temps de lecture: 5'

Hicham Alaoui pronostiquait une révolution du cumin au Maroc. «Lawah Zaâtar !» dirons les nombreux journalistes qui ont enfin pu repérer leur colonne vertébrale. Nous assistons depuis quelques semaines à une révolution de l’encre. Armés de leurs stylos BIC, des journalistes plus divers que variés, ont décidé dans un mouvement massif de ne plus se contenter de la réécriture de communiqués de presse. «Aujourd’hui, le Maroc va changer, en commençant par sa presse, un virage à 360°» ont-ils déclaré. Ayant fait le tour d’eux-mêmes, ils ont décidé de s’attaquer au plus grand des tabous du journaliste chérifien : la famille royale. «Gloups !», s’est écrié l’estomac, troué par des années d’alcoolisme, d’un journaliste connu pour être fort qu’avec les faibles. Mais celui qui avait le plus grand stylo BIC ne se laissa pas démonter et repris à son compte une citation du Cid de Corneille, lue sur Wikipedia : «A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !»

A coups d’articles signés ou non, plusieurs médias, tels des taureaux, se sont donc lancés dans une violente charge contre un prince qui agitait son chiffon rouge. Le premier coup de corne sera donné bien avant la sortie du livre. Hicham Alaoui le fortuné qui investi aux Emirats arabes unis, se serait ainsi fait expulsé tel un philippin sans papier à Abu Dhabi. Un journaliste anonyme a donc révélé que «le prince Moulay Hicham semble avoir cherché à maintenir secret ce "bannissement"».

Les Marocains prennent le maqui-llage

Banni ! Un terme bien choisi. Une prémonition de notre journaliste aussi inconnu qu’un soldat qui aurait déserté avant la guerre. Comme en hommage à cette douloureuse expérience d’expulsion, le prince utilisera le terme pour titrer son livre, sorti le 9 avril. Bien mal lui en a pris, puisque de nombreux écrivains publiés par Facebook Editions ou des journalistes aux 140 caractères officiant sur Twitter Press, lui reprocherons avant même d’avoir ouvert le bouquin royal, la manipulation éhontée de l’auteur. «Banni d’où le prince qui revient sans cesse au Maroc ?» argumentera Banni Ouriaghel, un rifain fan de pâtes épaisses. «Banni ? Et les milliards investis dans d’autres pays que le Maroc ? Et l’argent que vous devez au peuple marocain, monsieur le champion de l’évasion fiscale ?», ajoutera le pseudo Chi Banni, un Marocain vivant en Chine.

La révolution de nos médias avait donc réussi à imprégner le maquis social marocain. De nombreux Che Guevara du clavier se sont ainsi fait l’écho des révélations tonitruantes sur le «nègre» du prince pas vraiment écrivain. Ahmed Réda Benchemsi est devenu blanc : «Moi nègre ?», s'écria le fassi offusqué. Ne supportant pas la calomnie, il lancera avec quelques amis qui distribuent des papiers pour tous, la fameuse campagne «Je ne m’appelle pas Azzi !». Malheureusement pour lui, des Africains moins friqués, ont détourné sa campagne à d’autres fins. Du rouge au noir, certains y verront un hommage à Stendhal, d’autres à Jeanne Mas. Mais nos valeureux journalistes ne vont pas «exiler leur peur» pour autant.

Ainsi Abir Al Maghribi, un pseudonyme révolutionnaire pour un pseudo-révolutionnaire, osera une chose inédite avant le printemps de l’encre : publier des citations de la réaction tonitruante du journaliste Ali Lmrabet contre les mensonges à son égard dans le livre de «Moulahoum Hicham et son nègre». Ainsi, un média qui ne fait pas de grève symbolique pour Ali Anouzla et Lakome, se solidarise avec un journaliste qui avait fait de la prison et entamé une grève de la faim pour défendre son droit à la liberté d’expression. Quand je vous disais que tout a changé !

Qui n’est pas allé à l’école ?

Mais déjà bien inspiré, Abir n’a pas arrêté sa violente charge contre ce membre de la famille royale, n’hésitant pas à traiter Hicham Alaoui de menteur. En exclusivité, nous avons pu obtenir le brouillon de son article avant publication : «Hicham t’es qu’un menteur, t’es même pas allé à l’école !» Finalement, un adulte gêné, lui soufflera : «Abir, t’es pas sur twitter, t’as droit à plus que 140 caractères.» Ce fût une révélation pour le petit Abir Al Maghribi qui découvrit les qualités antimonarchiques de sa plume. Il a même réussi à trouver des antimonarchistes au sein même du sérail royal. Il écrit : «Une autre source familière du Collège royal précise à Le360 que "Moulay Hicham était incapable de suivre la cadence du Collège royal et n’avait pas le niveau requis pour y être accepté"». Moi qui pensais que les princes et princesses étaient admis d’office au sein du Collège royal, je découvre qu’ils sont en réalité soumis aux mêmes critères de sélections que le commun des mortels. Heureusement pour Hicham, le fainéant royal, il trouvera une place, au fond d'une classe à l’école américaine dont le niveau est beaucoup plus accessible. Il devra par la suite se contenter d’études bas de gamme à Princeton aux Etats-Unis, d’où il décrochera en 1985, un diplôme même pas légalisé par la moqataâ du quartier Souissi à Rabat. C’est vous dire le peu d’estime qu’on peut prêter à ce bout de papier américain.

La boîte de Pandore est donc ouverte, et contrairement à ce que croient tous les fêtards casablancais, ça ne sera pas pour danser. Les journalistes les plus décaféinés du royaume ont décidé de corser leur plume. Déjà, un média enquêterait sur les diplômes d’une princesse qui auraient été en réalité achetés à Derb Ghallef. Aujourd’hui Hicham Alaoui, demain une princesse, et après ? Le résultat est sidérant et plus rien ne sera comme avant.

1 an plus tard

En un an, beaucoup de choses ont changé. Ce 9 avril 2014 sera en quelque sorte le 20 février que le Maroc a raté, la naissance d’un mouvement de révolte au sein des médias d’abord et des citoyens ensuite a transformé l’exercice du pouvoir. Même les plus durs à cuire sont devenus tendres. Boubker Jamaï a annoncé sur Twitter sa reconversion en strip-teaser dans une boite de nuit de Copenhague. Ahmed Réda Benchemsi dépité, a décidé de devenir nègre à plein temps en peignant son visage en noir. Désormais, quand il passe dans le ghetto, tout le monde l’appelle Uncle Ben’s. Ali Lmrabet, décontenancé par la large reprise de ces propos anti-makhzen sur des supports mainstream a décidé de s’exiler. Il a choisi de vendre des rochers Suchard à quelques brasses de son Rif natal, sur l’îlot Leïla. Ali Anouzla quant à lui s’est reconverti avec succès dans la revente de chemises à fleurs. Tous les commerçants de Derb Omar l’appellent désormais Ali Marguerite. Enfin, Abir Al Maghribi qui a eu son heure de gloire avec son hichamophobie n'a pas été oublié. Il a été "remercié" et dirige aujourd'hui l'Instance Equidés et hiérarchisation à Dar Essalam. Rien à voir avec Dar Essalam de Rabat, il s'agit de la capitale de la Tanzanie.

Hicham Alaoui, désormais réintégré dans la famille royale, rigole de son petit tour de passe-passe rhétorique de l’année dernière. Un succès dans les librairies avec dès sa parution, un classement en tête des ventes de sa catégorie sur le site de la FNAC et sur Amazon. Le titre de son livre s'est donc révélé des plus pertinent. Le journal d’un prince banni a déclenché une pluie de propos calomnieux de la part de journalistes révoltés. Etait-ce un mouvement réfléchi dans une stratégie globale ou tout simplement un réflexe pavlovien de quelques journalistes au sang chaud ? Nul ne le sait. Ah j’oubliais mon scoop exclusif : le prince Hicham s’apprête à sortir un second livre intitulé cette fois : CQFD !

le métajournalisme
Auteur : l'idiot du village
Date : le 20 octobre 2014 à 09h45
c'est encore pire quand un journaliste utilise les bévues d'autres journalistes pour se tailler un piédestal dans les feuilles de chou
c'est à qui tirera le mieux dans les pattes de l'autre on dirait
Dernière modification le 20/10/2014 09:50
Re a ichiadmia
Auteur : Oujdaoui.
Date : le 15 avril 2014 à 14h47
Tu aurais du répondre a xemocraxy , en chinois ou en hindou , pour les gens comprendrons mieux .
Tu as étais dans la même école que ce prince banni qui ne cesse pas de se remplir les poches et de se faire parler de lui . Ce soit disant prince , il y a plusieurs années il était ou et avec tous le blé qui possède , il na pas investi un dirham au Maroc .
Et maintenant il apparaît en sauveteur en écrivant ce livre et le meilleur titre pour ce livre est ( le corrompu banni ) .
he should know better his own nation
Auteur : ichiadmia
Date : le 15 avril 2014 à 01h57
when was it the last time you get a good idia from a bad person?
a bad person can only generate bad ideas. What is the idea in his book? he wants to be the king but doesn't even have the qualities of belonging to a roayle family...look arround and see for yourself...there are many princes in the world, how many of them attck their owns?
he was counting for a revolution, but he was wrong, he should know his own people, but he failed the moroccans are smart they can use their critical thinking abilities to distinguish between the good and the bad and they always acted in a way to protect their historical and cultural heritage which is priceless and for that reason they have many jaleaous ...that will bet even on a foolish prince!!
we're better than england we have the sun for bonus
Auteur : ichiadmia
Date : le 15 avril 2014 à 01h47
tres bien bien dit, on ne peut plus manipuler les marocains comme avant...aujourdhui tout est sur le WWW.
et les MRE ont bien fait de transferer les realites (assez sombre parfois) de la vie en dehor du Royaume Cherifienne.
Si tout les marocains auront la possibilite de faire un "stage de formation dans la vie" et j'espere qu'ils le font dans les pays nord americains ou on va les considerer en tant que "workforce" pas des etres humains...on sera beaucoup plus poli et on se va se taire d'avantage
do the same like england!!!
Auteur : samquebec
Date : le 15 avril 2014 à 00h35
ce livre est sans importance!il finira dans les oubliettes des librairies.effectivement,le roi mohammed 6 a deja autoriser la publication du livre meme au royaume!!prince moulay hicham nous avons besoin de redoutables ambassadeurs en dehors du royaume pour contrer les ennemis.le peuple marocain est derriere son roi!le maroc avance et nous les RME seront toujours la pour eviter le statu quo!
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