Que s’est-il passé ? Selon des sources concordantes, Rachid C. aurait utilisé des équipements lumineux et sonores (lampes stroboscopiques) exclusivement réservés à aux corps de la Gendarmerie Royale et aux agents d’autorités, alors qu’il circulait sur une route du sud.
Le président des Aigles de l’Atlas était au volant de sa moto – Honda 1800 Goldwin – et aurait eu de vifs échanges avec une personne circulant au volant d’une voiture et surpris de voir une moto «classique» utilisant une sirène et des signes lumineux pour dégager la voie.
Le dit conducteur serait un Colonel de Gendarmerie, fortement agacé et particulièrement remonté au point d’ordonner presto illico aux autorités locales d’intervenir afin de vérifier l’identité du motard et mettre un terme à ses agissements.
Stoppé par les services de police, il était conduit manu militari au commissariat le plus proche, puis il était soumis à un interrogatoire afin d’expliquer la présence (et la provenance) des équipements sur sa moto.
Très vite, la police a interpellé une deuxième personne, domiciliée à Fès et qui, selon des sources fiables, serait le fournisseur de sirènes et de lampes stroboscopiques à Rachid C., mais également à d’autres motards du pays. Le «hic», c’est qu’il est avant tout le fournisseur exclusif pour équiper le Palais Royal. Ce qui explique son interpellation et sa mise en détention provisoire au centre pénitencier de Salé.
D’autres motards dont les engins sont également équipés de matériels sonores et lumineux réservés à la gendarmerie royale pourraient être prochainement convoqués pour venir s’expliquer et pourraient faire l’objet de poursuites judiciaires.
Ce qui pourrait paraître quelque peu surprenant repose sur la fait que le président des Aigles de l’Atlas, comme d’autres motards, ont utilisé ce type d’équipements lors de manifestations comme le Raid des Marocains du monde ou encore des manifestations sociales, au vu et au su des agents d’autorités qui ne sont jamais intervenus pour en interdire l’usage ce type d’avertisseurs.
Reste que cette fois-ci, l’utilisation intempestive risque de coûter cher, très cher, au président des Aigles de l’Atlas. Pour l’heure, l’affaire est en cours d’instruction.