Etats-Unis : Un Marocain avait prévu de mener des attaques terroristes à l'aide de drones

De lourdes accusations pèsent actuellement sur El Mehdi Semlali Fahti, 27 ans. Ce MRE a été arrêté par la police fédérale américaine (FBI), pour avoir planifié des attaques terroristes contre une école et un bâtiment fédéral à l'aide d'une bombe volante semblable à un drone, rapporte Connecticut Post.

Une perquisition menée à son domicile à Bridgeport dans l’Etat du Connecticut (au nord-est des États-Unis) a permis, à la police, de découvrir les «fils et outils» qu'il utilisait pour préparer sa présumée attaque. Son plan a été découvert par un agent secret du FBI qui avait infiltré son groupe d'amis et avec qui Semlali Fahti a eu, sans le savoir, plusieurs conversations enregistrées. 

Plus jeune, il a réalisé une bombe chimique au Maroc

Dans ces enregistrements, le jeune marocain révèle qu’il a réalisé une bombe chimique au Maroc quand il était au lycée. Pour les attaques aux Etats-Unis, il a indiqué avoir étudié le plan d’attentat à la bombe pendant plusieurs mois. Mais la police n'a pas révélé la présence d'explosif dans son appartement lors de la perquisition.

Mais, les révélations ne s’arrêtent pas là. Le jeune homme avait également l’intention de se procurer le matériel supplémentaire nécessaire dans le sud de la Californie, au niveau de la frontière avec le Mexique. En outre, son opération devait être financée par de l’argent blanchi contenu dans des «comptes secrets», ainsi que des bénéfices du trafic de drogue.

Pour rester aux Etat-Unis, il s'était fait passer pour une victime du gouvernement marocain

Actuellement, le jeune homme risque d’être accusé de terrorisme si son cas est présenté devant un grand jury fédéral. Mais, d’autres accusations pèsent déjà contre lui. A en croire, en effet, les conversations interceptées par la police, Semlali Fahti aurait obtenu un statut de réfugié aux Etats-Unis, sur la base de fausses déclarations.

Arrivé aux Etats-Unis avec un visa étudiant, celui-ci expire au bout de quelques années et le jeune marocain risque l’expulsion. Mais l’homme veut à tout prix rester dans le pays de l’Oncle Sam. C’est alors qu’il raconte au juge qu’il craint de retourner au Maroc, car il y a été injustement victime de bastonnades, d’arrestations et d’emprisonnement, pour avoir fait des recherches sur les abus présumés du gouvernement marocain contre les personnes liées au groupuscule Jamaat Ansar Al Mahdi et le mouvement de la liberté au Sahara.

«Tout qu'il a écrit dans sa demande de réfugié a coïncidé avec les événements réels», indique l’attestation qui lui avait été remise. C’est ainsi depuis sept ans, il a pu rester aux Etats-Unis avec un statut de réfugié. Mais dans une conversation avec l’agent secret du FBI, il aurait affirmé : «plus j’y pense, plus je ris, parce que je ne n’arrive pas à croire que le juge m’ait cru».

La Justice américaine le considère comme un «danger pour la communauté»

Par ailleurs, le casier judiciaire de Semlali Fahti n’est plus vierge depuis quelques années. Il a une fois été arrêté en Virginie pour violation de la frontière, et emprisonné pour vol en Californie. Selon la Police fédérale, ses études à l’Université se sont soldées par un échec total. Selon la presse, le jeune homme résidait à Bridgeport depuis janvier dernier seulement, en colocation avec un ami qu’il a rencontré pendant son incarcération en Virginie.

El Mehdi Semlali Fahti est donc désormais entre les mains de la justice américaine. Ce lundi 7 avril, Semlali Fahti a comparu devant le juge William I. Garfinkel, qui l’a qualifié de «danger pour la communauté». Il est actuellement détenu au centre de détention Wyatt dans le Rhode Island.