Argentine : Les violeurs et meurtriers présumés d'une jeune marocaine devant la justice

Le procès tant attendu des trois argentins accusés d’avoir violé, séquestré puis tué une jeune étudiante française d'origine marocaine, Houria Moumni, et son amie Cassandre Bouvier, a été ouvert ce mardi 25 mars et se poursuivra jusqu'au 16 mai prochain.

Ce qui s'est passé

Les faits datent du 15 juillet 2011, quand deux jeunes femmes, Houria Mounia et son amie Cassandre Bouvier, ont été violées, et sauvagement tuées alors qu'elles randonnaient dans le parc naturel de San Lorenzo, à 12 kilomètres de Salta, dans le nord-ouest de l'Argentine.

Houria, 24 ans et Cassandre, 29 ans, passionnées et grandes amoureuses des aventures et de l’Amérique du sud avaient décidé de s'offrir quelques jours de vacances en Argentine, dans la région de Salta. Des vacances qui tourneront malheureusement au drame. Après leur disparition mystérieuse, les deux jeunes filles, étudiantes à l'Institut des hautes études de l’Amérique latine de l'Université Paris III-Sorbonne, avaient été retrouvées mortes le 29 juillet par des randonneurs sur un un chemin de promenade près de la ville de Salta. 

L'heure de la vérité a sonné

Après 3 ans d'enquête durant lesquels les parents des deux victimes, leurs proches et amis se sont mobilisés pour que justice soit faite, l'heure de la vérité a sonné. Du 25 mars au 16 mai prochain, 212 témoins sont attendus au tribunal de Salta pour aider à lever le voile sur cette affaire. 

Les trois présumés assassins 

Quelques jours après la découverte des cadavres, les enquêteurs ont retrouvé le téléphone portable de l'une des victimes, son appareil photo ainsi que l'arme présumée du crime chez Gustavo Lasi, 27 ans, un ancien employé municipal et guide occasionnel à Salta. Celui-ci a reconnu avoir participé au viol des deux victimes, mais a nié les avoir assassiné, accusant deux autres hommes Vilte et Vera de leur meurtre. 

Santos Clemente Vera, 31 ans, jardinier et Daniel Vilte, 24 ans, maçon dans la même région, qui contrairement à Gustavo Lasi très apprécié de sa communauté et sans antécédent judiciaire, ont été décris comme "psychopathes" par les experts. Ils se disent également innocents.