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Grand Angle

Un jeune marocain sur cinq souffre de troubles psychiques, selon le ministre de la Santé

D’après le ministre de la Santé, El Houssine Louardi, un jeune marocain sur cinq souffre de troubles psychiques. La situation serait d'autant plus alarmante que sur le terrain, les associations estiment qu'il y a encore plus de jeunes touchées, surtout entre 15 ans et 25 ans. Détails.

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Temps de lecture: 3'

Universitaires, étudiants et professionnels de la santé se sont réunis hier, mercredi 26 mars à Rabat, pour la Rencontre Nationale sur la santé scolaire et universitaire et la promotion de la santé des jeunes sous le thème: «Santé mentale : Connaissances et Pratiques». A cette occasion, le ministre de la Santé, El Houssine Louardi, citant des données de l’OMS a affirmé que «20% des enfants et jeunes au Maroc souffrent de troubles psychiques et la moitié des cas de troubles débutent à l'âge de 14 ans», rapporte la MAP. Ce qui revient à dire qu'un jeune marocain sur cinq est atteint de troubles psychiques.

D’après le ministre, 48,9% des jeunes de 15 ans et plus présentent un trouble tel l'insomnie, l'anxiété et la dépression. Et ces jeunes sont très souvent exposés à la cigarette, la drogue et l’alcool, parfois jumelé à une mauvaise alimentation et une inactivité sportive. Ce qui est loin d’arranger les choses.

La maladie parfois déclenchée par le surmenage, l’échec scolaire, le divorce des parents, …

Sur le terrain, on confirme cela. Mais d’après l’Association marocaine des usagers de la psychiatrie (AMUP), la réalité peut donner lieu à des chiffres plus importants. «Cela peut être en effet plus important, surtout chez les jeunes âgées entre 15 et 25 ans. Ce sont les cas que nous rencontrons le plus», explique à Yabiladi Redouane Lotfi, président de cette association regroupant les personnes atteintes de troubles psychiques. D’après lui, ces maladies sont certes généralement causées par les problèmes génétiques, «mais chez certains individus, la maladie est déclenchée par des événements comme les échecs scolaires, le divorce des parents, ou encore le surmenage».

M. Lotfi parle en connaissance de cause, bien qu'il n’a jamasi été sujet à une quelconque dépendance (cigarette, alcool, etc). Agé de 48 ans, il est lui-même schizophrène. Il est tombé malade en 1985, à l’âge de 19 ans, après avoir brillamment obtenu son Bac Sciences-Math et intégré l’Ecole Mohammedia des ingénieurs. «Cette année-là, il y avait de nouvelles épreuves de mathématiques avancées. Donc je travaillais beaucoup. Mais avant la fin de l’année, j’ai fait une crise de surmenage et c’est ainsi que la maladie s’est déclenchée», raconte M. Lotfi. «Ce sont mes camarades qui ont remarqué que je devenais bizarre. Je voyais des trucs qui n’existaient pas, … Ils ont alors alerté mon frère qui est venu me chercher», se souvient-il.

Quand un jeune homme passe 8 ans dans un état comateux

C’est à Casablanca que le jeune homme de l’époque recevra ses premiers soins. «Ma famille m’avait emmené chez un psychiatre italien. C’est lui qui a dépisté la maladie». Mais dans son état, M. Lofti ne peut pas croire ce qu’il lui arrive. «Ce n’est qu’en avril 1986 que j’ai accepté de prendre les médicaments. Quelques temps après, je suis tombé dans un coma qui a duré 8 ans», indique l’homme. Pendant tout ce temps, il lui arrivait de se réveiller de temps en temps, mais il était totalement coupé de la vie normale.

Malgré beaucoup de tumultes, M. Lofti a pu avoir une carrière professionnelle qui a duré dix ans. Un travail qu’il avait obtenu après avoir réussi à un concours. «Mais au début, c’était très difficile, il a fallu que ma famille m’encourage beaucoup. Au départ, je dormais souvent au boulot, si bien que mes collègues m’avait donné un surnom», se souvient-il amusé. Aujourd’hui, il est engagé – au sein de l’AMUP - pour la cause des gens qui, comme lui, vivent avec une maladie mentale. Et à ce niveau il reste beaucoup à faire.

Le ministère compte prendre les choses en main

Un récent rapport du Conseil national des droits de l'homme (CNDH) montre que le Maroc ne dispose que d’un psychiatre pour 100 000 habitants. De plus, 35,5% de ces praticiens se retrouvent dans les seuls CHU de Casablanca et Rabat. Pour remédier à cette situation, le ministère a fait de la promotion de la santé psychique des jeunes, un maillon essentiel de la Stratégie Sectorielle de la Santé 2012-2016.

Pour 2014 déjà, un plan d’action intersectoriel verra le jour. Ses principaux objectifs : renforcer l’encadrement sanitaire dans le domaine de la santé psychique via la formation de 30 psychiatres et 100 infirmiers spécialisés, ainsi que l’allocation d’un budget de 52 millions de dirhams pour l’achat des médicaments (2% du budget total alloué aux médicaments). En outre, des actions sont également prévues pour prévenir les addictions des jeunes.

Ah bon
Auteur : Gadiri heureux
Date : le 28 mars 2014 à 14h13
1 sur 5 seulement.... c'est bizarre moi j'estime à beaucoup beaucoup plus. Surtout quand on lit les commentaires sur Yabiladi
La blague du siécle
Auteur : LeMask
Date : le 28 mars 2014 à 11h27
Excusez moi, j'ai assez circulé dans le pays pour dire qu'il faut différencier grandes villes et petites villes.
Je ne dis pas qu'il y a
1 sur 5 : )
Auteur : ElChamali
Date : le 27 mars 2014 à 18h32
Autant dire que tout le monde est taré : )

çà sent la grosse étude complètement bidon financée par ceux qui ont intérêt à faire croire çà....qui a fait cette étude ? sur combien de personnes a t elle été réalisé pour conclure à çà ? N'importe quoi.

Faire psychanalyser toute la population est certainement un bon buisness pour certains.

Mais avant de multiplier les psychothérapeutes au Maroc pour se faire de l'argent avec les crises d'adolescents...
Commençons par former les vrais métiers, les médeciens, chirurgiens, ophtalmos, etc... pour un vrai service qui est Carrément insuffisant aujourd'hui au Maroc.
Et les psychologues ?
Auteur : Variant Marocain✨
Date : le 27 mars 2014 à 17h26
Il faut mettre en place des psychologues dans les écoles et les universités.
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