La visite annoncée de militants amazighs en Israël a interpellé le clan des opposants à la normalisation des relations avec ce pays. Réunis lors d’un point de presse tenu le jeudi à Rabat, les amis de Khalid Soufiani, ne se contentent plus des rituelles dénonciation et condamnation d’un tel déplacement. Ils placent la barre de leur revendication un peu plus haut.
Ils exigent, désormais, des autorités marocaines de poursuivre en justice toute personne se rendant en Israël sous l’accusation d’«intelligence avec l’ennemi», considérant que tout visiteur à ce pays est «un projet d’agent» à la solde des services secrets israéliens. Un tournant qui annonce l’ouverture d’un autre front de tensions avec les mouvements berbères et certaines associations laïques, habituées à effectuer des voyages en Israël.
Menace de révéler la liste des visiteurs d’Israël
Le clan des anti-normalisation a également, lancé un appel aux ministères de la Justice et des Libertés et de l’Intérieur en vue de procéder, dans l’immédiat, à des enquêtes sur des déclarations attribuées à des partisans du rapprochement avec Israël. Ces associations estiment que ce genre de propos porterait un grave préjudice à la «souveraineté du Maroc» et à sa «stabilité».
Par ailleurs, le chef du gouvernement sera, dans les prochains jours, mis au courant via une correspondance, de la percée des amis d’Israël au royaume.
Cette action à l’adresse de certains membres du cabinet Benkirane sera soutenue par la menace de la divulgation d’ici une semaine d’une liste de personnes et de sociétés marocaines qui traitent directement avec Israël. La date du 30 mars, commémorant la Journée de la Terre (Palestine, ndlr), sera une occasion propice pour publier ladite liste. Sachant que le prochain dimanche, l’Observatoire marocain contre la normalisation tiendra son assemblée générale.