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France : Une arrestation dérape en jet de lacrymogène sur des musulmans à la sortie d'une mosquée

Dimanche soir, la commune de Chanteloup-les-Vignes, à une trentaine de kilomètres de Paris, a été le théâtre d’échauffourées entre des jeunes de la cité de La Noé et la police. Une vidéo filmée sur place montre les forces de l’ordre jeter des bombes lacrymogènes en direction d’une mosquée, alors que des fidèles en ressortaient. Pour certains habitants, il s’agit là d’une «bavure» de plus pour la police. Mais celle-ci relate une toute autre version des faits. 

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Dimanche, en fin d’après-midi, des heurts ont éclaté entre des policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) et des jeunes de la cité de La Noé à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, à une trentaine de kilomètres de Paris. Selon l’AFP, six fonctionnaires de police ont été blessés au cours de cet affrontement et cinq personnes suspectées d'y avoir pris part ont été interpellées.

A l’origine de l’altercation, une tentative d’arrestation survenue plutôt qui aurait mal tourné. Selon la police, citée par le Parisien, tout aurait commencé vers 16 heures. Les policiers de la Brigade anti-criminalité (BAC) poursuivaient alors une voiture dans la cité, avant que la course ne soit «rapidement abandonnée». Sur leur chemin, les agents reconnaissent alors un jeune suspecté d'avoir volé, la veille, le sac à main d’une commerçante de la ville contenant 20 000 euros de bijoux. Une policière se serait alors rapproché du suspect mais elle aurait été insultée et frappée.

Bavure policière ?

C’est cet incident qui aurait mis le feu aux poudres. La situation a en tout cas gravement dégénéré par la suite. D’un coté, ce sont les jeunes qui sont pointés du doigt par la police et de l’autre, celle-ci est accusée par une partie des habitants d’avoir jeté injustement des bombes lacrymogènes sur «des gens qui n’ont rien fait». Une vidéo, publiée sur le site spécialisé Islametinfo.fr, montrant des jets en direction de la mosquée pendant que les fidèles en ressortaient, appuie cette dernière hypothèse.

«La police a tiré sur les fidèles à la sortie de la mosquée de Chanteloup-les-Vignes. Il est encore tôt pour savoir les raisons d’une telle bavure mais il parait évident que les policiers ne respectent aucune déontologie en tirant à bout portant sur les habitants du quartier venus prier», affirme le site. Selon ce dernier, l’imam de la mosquée en question aurait également été touché. «D’après les premiers témoignages recueillis par I&I, l’imam qui était venu pour appeler au calme, a été touché par une grenade lacrymogène», souligne-t-on.

Une nuit tendue

Pour l’instant, rien n’a encore été confirmé par les responsables de la mosquée, ni par le gouvernement. Cela n’a cependant pas empêché la tension de monter dans la cité, peu après 22h30. Selon une source policière, citée par l’AFP, la façade vitrée de la Maison Emploi «a été caillassée à une dizaine de reprises dans la soirée. Un début d'incendie, probablement causé par des cocktails Molotov, s'est également déclaré au rez-de-chaussée de l'immeuble avant d'être éteint».

Les pompiers appelés sur les lieux ont rapidement maitrisé la situation. Selon La Parisien, un poste de police aurait également été visé par les cocktails Molotov et les caméras de vidéosurveillance de la gare de Chanteloup-les-Vignes auraient subi des dégradations. Finalement, la situation est revenue au calme vers 1h du matin. Une quinzaine de véhicules de CRS ont été dépêchés sur les lieux.

Reportage du Parisien

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