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La publicité des jeux de hasard bientôt sur Medi1 TV, que fera Mustapha El Khalfi ?

Le ministre de la Communication a réussi le pari de supprimer la publicité des jeux de hasard sur 2M. Mais Medi1 TV se prépare à reprendre le témoin et défier ainsi son autorité. Une crise avec la tutelle en perspective. Détails.

Publié
Abbas Azzouzi, PDG de Médi1 TV / DR
Temps de lecture: 2'

Après une disparition forcée des petits écrans, la publicité des jeux de hasard pourrait revenir… en partie. La direction de la chaîne Medi1 TV compte diffuser les résultats de «Totofoot». Elle l'annonce d'ailleurs, quotidiennement, dans un spot.

Avant la concrétisation d’un tel projet, la Marocaine des jeux et des sports (MDJS), une société publique, a déjà, fait la réclame, toujours sur Médi1 TV de la somme à gagner cette semaine au "Totofoot". C’est dire que le projet est bien en marche. Il ne reste plus qu'à fixer une date pour la programmation de l’événement.

Que fera Mustapha El Khalfi ?

Ce retour ne devra pas profiter au seul «Totofoot», la MDJS compte un autre produit, en l’occurrence «Cotefoot» réservé aux compétitions européennes (Ligue des champions et Europa). Et faute d’avoir un autre canal de diffusion de ce jeu, l’entreprise publique confiera, également, à Medi1 TV le soin de sa publicité.

Si cette nouvelle est du pain bénit pour les finances (plutôt mal en point) de la chaîne tangéroise, elle ne l’est guère pour le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi. Sachant qu’il s’agit-là d’un acte de défi de son autorité sur le secteur. Le PJDiste a fait de la suppression des jeux de hasard sur 2M, son principal cheval de bataille. Et après plusieurs mois d’affrontement, il a finalement, obtenu gain de cause.  

Relations très froides avec la tutelle et conflictuelle avec le PJD

Mais avec Medi1 TV, c’est une autre paire de manche qui s’annonce. Abbas Azzouzi, le patron de la chaîne, tient à prendre ses distances avec la tutelle. C’est là un euphémisme, puisqu'il avance que la chaîne ne reçoit pas de fonds du gouvernement. Toutefois, ce sont des entreprises semi-publiques qui constituent la majorité du tour de table.

Azzouzzi a déjà refusé, voilà une année, de répondre aux injonctions du ministre de comparaître devant la commission de la Communication, éducation et culture de la Chambre des représentants.  

Si relations avec Mustapha El Khalfi sont tendues, elles sont même conflictuelles avec le président du groupe parlementaire du PJD. En octobre dernier, Abdellah Bouanou a appelé, dans une lettre adressée à Karim Ghellab, à constituer une commission d’enquête chargée d’auditer les finances de Medi1 TV.

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