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Grand Angle

Rapport de la Cour des comptes : Yasmina Baddou sur la sellette, que fera Ramid ?

Yasmina Baddou est de nouveau sur la sellette. Cette fois, il ne s’agit pas de l’affaire de l'appartement de «trois pièces» à Paris, mais de millions de dirhams dilapidés dans l’achat de deux vaccins, sans l’aval de l’OMS et des organismes de contrôle au Maroc. Une succession d’irrégularités que le nouveau rapport de la Cour des comptes dénonce. La balle est, plus que jamais, dans le camp de Mustapha Ramid. Osera-t-il porter l’affaire devant la Justice, sachant qu’il est toujours le chef du parquet ?

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Le rapport 2012 de la Cour des comptes accable Yasmina Baddou, l’ancienne ministre de la Santé sous le gouvernement Abbas El Fassi (octobre 2007-janvier 2012). Les magistrats de la juridiction dirigée par Driss Jettou ont décelé plusieurs irrégularités dans la conclusion d’une transaction, conclu en 2010, pour l’achat de vaccins contre le rotavirus et le pneumocoque. 

L’opération avait coûté aux contribuables marocains 550 millions de dirhams. Un chiffre très important qui dépassait, durant ladite année, le budget consacré par le ministère de la Santé à l’acquisition de tous les médicaments. Pour combler ce déficit, la tutelle avait dû puiser dans une partie (300 millions dh, ndlr) des crédits financiers alloués au programme RAMED, alors en stade d’expérimentation dans la région de Tadla-Azilal.

Que fera Mustapha Ramid avec Yasmina Baddou ?

Force est de constater que le travail effectué par les magistrats de la Cour des comptes réduisent nettement la marge de manœuvre du ministre de la Justice. Les prétextes de l’ «ignorance» ou de «l’absence de mauvaise foi» ne pourront en aucun cas être brandis pour justifier le non-recours à des poursuites judiciaires contre Yasmina Baddou et l’ancien secrétaire général de la Santé, tous deux issus des rangs de l’Istiqlal.

Il est clair que Ramid avance sur un terrain hautement miné. Même si le PJDiste a tenu à répéter, dans des déclarations à la presse, qu’il n’hésiterait pas à soumettre à la justice tous les dossiers de prévarication et dilapidation de deniers publics, ce dernier osera-t-il franchir le pas dans le cas de Yasmina Baddou ?

Pour l’instant Ramid semble jouer la montre. Il a tenu à préciser dans des propos rapportés par les Eco, que «ce rapport devrait d'abord parvenir aux départements concernés pour y apporter leurs éléments de réponse et ensuite sera transmis au ministère de la Justice». «Entre-temps, il ne peut y avoir d'action judiciaire avant sa réception officielle conformément à l'article 111 de la Cour des comptes», a-t-il ensuite ajouté, une manière de renvoyer la balle dans le camp de Jettou.

Yasmina Baddou devra s’expliquer

Avec les révélations de la Cour des comptes, l’ancienne ministre de la Santé aura sans doute besoin de bien plus qu’une simple émission sur les chaînes officielles pour s’expliquer. Surtout qu’en plus du montant faramineux,  cette transaction avait était conclue sans l’aval de l’OMS (organisation mondiale de la santé), et sans celui des directions générale du comité technique de vaccination et de la population, tous deux relevant du ministère.

Le passage de Mme Baddou à la Santé était, par ailleurs, assez inédit. C’était en effet la première fois au Maroc que la ministre et le secrétaire général n’étaient pas issu des rangs de la profession : Yasmina est avocate alors Rahal Mekkaoui est ingénieur en eau.

justice
Auteur : mathiou
Date : le 16 juin 2014 à 15h12
Il est bien urgent de mettre en place un pôle d'instruction financier pour instruire les affaires financières. Personne n'est en dessous de la loi sous réserve du respect du principe de la présomption d'innocence. Sous cette réserve, et pour parler de manière générale, il faut une justice efficace, toute personne soupçonnée d'un enrichissement illégal, de corruption, de blanchiment d'argent doit répondre à ses actes par des peines d'emprisonnement prévues par la loi. Il faut donner l'exemple à ceux qui osent sacrifier l'intérêt général pour servir leurs propres intérêts.
D'accord, mais !.
Auteur : motao-1
Date : le 25 février 2014 à 09h44
Je suis d'accord avec vous sous réserve. Ça sera un test pour la justice marocaine.
Baddou
Auteur : nofun
Date : le 25 février 2014 à 06h00
Elle n'a jamais été sur la sellette comme indiqué dans l'article. Cette femme est tient bien son monde. Pour qu'elle puisse craindre quoi que ce soit, il faudrait d'abord qu'il y ait une justice digne de ce nom !
Justice où es-tu
Auteur : nofun
Date : le 25 février 2014 à 05h55
Le jour où cette bonne femme sera jugée les poules auront des dents. L'impunité est telle au Maroc, que plus l'Affaire et grosse plus tu as des mentors qui assurent ton destin. (su terre)
Si on juge pas Baddou, il faut juger Jettou pour diffamation.
Auteur : motao-1
Date : le 24 février 2014 à 17h57
Yasmina Baddou et Rahal Mekkaoui doivent être juger et payer pour leurs crimes, c'est une question d'honneur pour la nation toute entière y compris son régime et ses institutions. On ne peut pas passer sous silence une escroquerie aussi flagrante comme celle ci. Le pire c'est la crédibilité de la cour des comptes qui est en jeu.
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