La famille M’Birik, résidant à Groslay dans le Val-d’Oise, est arrivée d’urgence au Maroc le 25 janvier dernier pour les obsèques de leur mère et grand-mère. Mais au cours de son séjour, cette famille MRE se retrouvera doublement endeuillée.
Une Golf noire serait l’arme du crime
En effet, sorti pour une balade sur la route de Harhoura à Temara, le dernier fils des M’Birik, Nassim, 18 ans, s’est fait renversé par un automobiliste en face du café «Le Rivage», le 2 février dernier vers 2 heures du matin. Le jeune homme est mort sur le coup, mais son assassin s’est aussitôt enfui, selon une note de la famille parvenue à notre rédaction ce vendredi matin. «En fait, il était sorti avec ses cousins, mais ceux-ci n’ont pas prêté attention à la voiture. Ils se sont plus souciés de Nassim», précise à Yabiladi Soumia Ouahbi, une membre de la famille.
Après avoir récupéré le corps de leur fils, la première action de la famille a été de porter plainte contre X. Elle a pu consulter la vidéo de surveillance du café «Le Rivage», laquelle lui a permis d’identifier le véhicule à l’origine du drame. Il s’agit d’ «une Golf noire, avec à bord deux hommes et deux femmes. Malheureusement, nous n'avons pas pu identifier la plaque d'immatriculation», regrette la famille.
La vidéo de surveillance du Palais royal encore inaccessible
Pour l’instant, les deux autres caméras de surveillance couvrant la zone du drame, à savoir celle d’une banque et celle du Palais royal, ne leur sont pas encore accessibles. Pourtant elles seraient mieux placées pour identifier l’immatriculation du véhicule meurtrier. «Hier, on a été reçu par le procureur du roi à Rabat qui nous a dit que l’enquête est en cours. Il nous a également dit que nous ne pourrons examiner la vidéo du Palais royal qu’en dernier recours. Pour la Banque, on attend...», explique Soumia Ouahbi.
Cette famille MRE «ne conçoit pas forcément» qu’elle ne puisse avoir accès tout de suite aux caméras du Palais royal. Car le plus important actuellement, juge-t-elle, est de retrouver l’auteur de cet incident tragique. Et l’immatriculation du véhicule paraît être un élément capital pour faire avancer l’enquête.
Marche en France et appel à témoins
Nassim M’Birik était un jeune lycéen français, en classe de Terminale STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) à Groslay. Décrit comme étant très sociable et plein de vie, c’est avec beaucoup de regrets que ses camarades et enseignants ont appris sa disparition. Ils lui ont d’ailleurs récemment rendu un vibrant hommage, selon la famille.
A présent, les M’Birik essayent de mobiliser les médias afin d’obtenir un certain écho. Les parents de Nassim, quant à eux, sont encore au Maroc. Son père, Mohamed M’Birik, toujours en état de choc, souhaite rester discret pour l’instant. Il se bat auprès des services consulaires français au Maroc, afin d’obtenir du soutien, nous fait savoir Soumia Ouahbi. La jeune dame, pour sa part, se charge de la mobilisation en France où une marche sera organisée à Groslay le 1er mars prochain. «On attend juste la confirmation du Maire. Nous sommes déjà en contact avec le journal Le Parisien, Oumma TV, France 3 et M6 et d'autres médias me confirmeront leur présence dans les prochains jours», nous signale-t-elle.
N’ayant pu obtenir aucune information probante pour faire avancer l’enquête deux semaines après le drame, la famille M’Birik a lancé un appel à témoins, «à toute personne qui disposerait d’informations utiles, soit sur le déroulement des faits, soit sur l’identification du véhicule et des personnes qui étaient à son bord. Qu’elle se manifeste sans tarder auprès des autorités marocaines, ou en France, auprès de Soumia Ouahbi, joignable à tout moment par mail à l'adresse [email protected] et par téléphone au 06.52.69.24.01».