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Grand Angle

Le ministre Anis Birou invite le patronat marocain à participer à l’opération de régularisation des migrants irréguliers

Le ministre Anis Birou s’est engagé dans une vaste opération de sensibilisation des différents acteurs du royaume. Ce matin, vendredi 7 février, c’est devant plusieurs membres de la CGEM, qu’il a présenté la nouvelle politique migratoire du Maroc et a répondu aux différentes questions ou appréhensions des patrons marocains.

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Prévoyant, le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration est venu armé de chiffres. Car pour convaincre les patrons, il faut parler leur langage. Anis Birou s’est rendu ce matin au siège de la CGEM pour sensibiliser, rassurer s’il le fallait, associer si possible ces acteurs de la vie économique du pays, à cette opération de régularisation des migrants irréguliers.

Un dispositif important pour «une opération exceptionnelle» a ainsi été mis en place explique le ministre. «En seulement deux mois, nous avons du mettre en place 83 bureaux pour ce dispositif de régularisation et former 3 000 personnes», tient-il a rappeler. L’Etat marocain s’est préparé pour pouvoir accueillir les nombreux dossiers déposés par les migrants en situation irrégulière. «On estime cette catégorie de migrants présents au Maroc entre 30 000 et 35 000 personnes», souligne le ministre.

D’ailleurs en l’espace d’un mois, près de 10 000 demandes ont été reçues, annonce Anis Birou. A ce nombre important de dossiers à instruire, le ministre affirme que les autorités s’engagent à les étudier dans un délai de 2 mois.  Les Subsahariens, mais aussi les Phillipins, Français, Espagnols, Hollandais, Pakistanais, qui ont d’ores et déjà déposé un dossier devraient donc obtenir une réponse courant mars. Devant les sourires affichés par les membres de la CGEM en écoutant la liste des nationalités des candidats, il a tenu à donner d’autres exemples encore plus originaux comme des Finlandais ou des Américains.

Régularisation mais aussi intégration

Mais les cas anecdotiques ne doivent pas cacher la forêt. Il est clair que la majorité des dossiers concernent des Subsahariens. Anis Birou a consacré une bonne partie de son exposé à parler de cette catégorie de migrants rêvant de l’eldorado européen. Pour eux le Maroc n’était qu’une étape, qui s’est transformée par la force des choses en destination finale.

Le ministre chargé à la fois des MRE et des Affaires de la migration veut «pour ces migrants le même avenir que pour nos compatriotes à l’étranger». «Les enfants d'immigres doivent réussir a l'école», plaide Anis Birou. Le Maroc s’est engagé pour scolariser les enfants de migrants. Il a également cité l’exemple de l’école de la 2ème chance pour ceux qui n'ont pas la possibilité de rejoindre l'éducation formelle. Le gouvernement étudierait également l’extension de la couverture santé (RAMED) à ces migrants.

Le ministre continue son plaidoyer en faveur de l’intégration des immigrés : «Il faut qu’ils intègrent l'entreprise marocaine, créent leur entreprise, créent de la richesse tout en maintenant le lien avec leur pays d'origine». Les patrons acquiescent. Saloua Karkri Belkeziz, PDG de GFI Maroc abonde dans son sens : «On le voit avec les stagiaires subsahariens diplômés de l’enseignement supérieur marocain. Quand ils repartent dans leur pays d’origine, ils deviennent un point de contact précieux pour l’entreprise marocaine». Elle ajoute que «pour ceux qui reste dans l’entreprise, il est plus facile pour nous d’envoyer un collaborateur subsaharien dans les missions que nous avons dans les pays d’Afrique subsaharienne».

Pour Anis Birou, «le Maroc aura réussi le pari de l’intégration lorsque les immigres vibreront avec l'équipe nationale». Et le représentant du patronat de la région Souss-Massa de préciser : «C'est déjà un peu le cas avec le Raja», faisant certainement référence à la finale jouée contre le Bayern de Munich lors de la Coupe du monde des clubs. Mais tout cela demande du temps. C’est pourquoi le ministre rappelle qu’il faut mener un «travail de pédagogie sur cette opération de régularisation pour expliquer et rassurer les différents acteurs de la société». Il finira par demander l’appui de la CGEM à cette opération. Un appel qui semble avoir trouvé un écho favorable auprès de la présidente du patronat, Meriem Bensalah Chaqroun.

Quand un immigré irrégulier travaillait chez le ministre

Pour illustrer la problématique des migrants irréguliers qui travaillent souvent dans des conditions difficiles dans les entreprises marocaines, Anis Birou a donné son propre exemple. « Il y a deux ans environ, un menuisier subsaharien avait participé aux travaux dans ma maison. Il travaillait de 9h du matin à 9h du soir », raconte le ministre. Un ouvrier qui travaillait au noir sans respecter la loi sur la durée de travail qui ne devait bénéficier d’aucun droit.

C’est d’ailleurs une des limites soulevés par certains patrons : « comment régulariser des migrants sur la base d’un contrat de travail d’au moins deux ans, alors que très souvent le patron n’a pas pu établir de contrat ? ». Anis Birou comprend la difficulté mais rappelle que 416 demandeurs sur les 10 000 dossiers reçus, ont un contrat de travail.

ministre des mre ou des migrants
Auteur : anja75
Date : le 22 avril 2014 à 14h06
je voudrai savoir si monsieur Birou est minitre de mre ou des migrants.
si c'est ministre des mre, je voudrai savoir ce qu'il a pu faire pour ces MRE, qu'il nous donne des statistiques.
dire ministre de MRE pour le fun , à quoi ça sert.
j'ai téléphoné à soit disant assistance juridique, que ce ministère propose, la personne qui m'a répondu, ne comprend pas le français et a l'air de s'en foudre royalement ;comme dans toutes les administrations marocaines, hélas.
nous les MRE, nous sommes raquettés, escroqués dans notre pays, nous sommes une cible par nos compatriotes, nous voyons nos droits lésés, car nous résidons à l'étranger, nous rentrons dans notre chèr pays, que pour des courtes périodes( vacances).
quand j'ai entendu qu'il y'a un ministre pour nous, j'étais contente mais de courte durée. je souhaite bien que mr Birou sorte ses statistiques et nous montre qu'est ce qu'il fait pour nous, je donne un exemple, pour les droits de syndics, les MRE payent comme les permanents: sachant que les MRE n'habitent pas leur résidence secondaire, et vu les charges de l'immeuble, les MRE ne consomment autant comme les marocains permanent , il y'a aucune loi pour soulager les MRE.
devant les tribunaux le même scénario.
je souhaite avoir une réponse de ce ministre, je n'arrive pas à le contacter même sur son site dédié mre.
controlons l'immigration
Auteur : ALIENN
Date : le 08 février 2014 à 03h43
pour répondre a Ali la plupart des subsaharien sont rentrer illégalement au bled je pense que la majorité n'ont pas de diplôme , le Maroc as une population encore jeune dynamique qui demande qu'a travailler je ne voie pas l'utilité de régulariser plein d’immigré... je prône pour le cas par cas sinon retour a la frontière comme le font la plupart d'autre pays
Encore un parvenu qui nous prend pour des enfants de choeur......
Auteur : pouic2011
Date : le 07 février 2014 à 23h17

Dites à M'sieur bureau,le Maroc ne donne rien du denier public,il est au contraire largement subventionné par l'ONU;quand il s'agit des réfugiés politiques ou autres et par l'UE Européenne tout ce qui concerne régularisation des migrants....

le Maroc s'est engagé à .....,le Maroc ne fait que respecter les Droits de tout réfugié.....C'est un engagement qui doit appliquer à la lettre pour trouver la solution du Sahara.......C'est là le point de Mire de S.M. tout en sa faveur....

Il demande au patronat de les faire travailler pour que l'État Marocain ne distribuera pas les indemnités d'asile tout à chacun qui en a droit.

Ahya l Ministre bureau wa ne fait plus du politiquement correct les MRE veulent LA TRANSPARENCE.
Dernière modification le 07/02/2014 23:25
Intégrons d'abord les citoyens marocains.
Auteur : ALI1955
Date : le 07 février 2014 à 19h28
Il y a des milliers de diplômés marocains qui cherchent des entreprises pour passer leurs stages, et ou un emploi, et ils n'en trouvent pas!
Intégrons d'abord les citoyens marocains, et protégeons les, et leurs biens.
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