Sara Louazzani a enfin pu régler le problème de son enfant. « Nous avons enregistré la petite vendredi dernier [31 janvier au consulat de Pontoise, ndlr]. On a même fait la demande de passeport. Ils nous ont dit que ce serait prêt dans deux semaines», raconte la maman MRE.
Rappelons qu’elle n’avait pas pu enregistrer sa fille après sa naissance en août 2013 au consulat de Pontoise, parce que le prénom Rawane octroyé au bébé, n’était pas officiellement autorisé par les autorités marocaines compétentes. Le consulat de Pontoise avait contacté la Haute Commission de l’état civil relevant du ministère marocain de l'Intérieur (habilité à trancher dans ce type d’affaire), mais les choses avaient beaucoup trainé. La médiatisation a permis une plus grande mobilisation des autorités compétentes, ce qui a conduit à l’autorisation officielle du prénom Rawane pour le bébé marocain.
Reçue par le consul en personne
«Nous avons été reçus par le consul qui nous a expliqués que ce n’était de leur faute, indique Mme Louazzani. Il m’a dit que c’est grâce à Yabiladi que les choses ont pu avancer de la sorte. Je l’ai reconnue, lui disant, sans cela, j’aurais probablement continué à attendre sans savoir exactement ce qu’il fallait faire pour résoudre mon problème», explique la maman MRE. Tout est bien qui finit bien pour cette famille qui a souffert pendant des mois pour obtenir cette issue favorable.
Nous avons voulu également obbtenir une déclaration du consulat de Pontoise, maintenant que tout est résolu. «Je ne suis pas au courant de la suite [de cette affaire, ndlr]. J’étais malade et je le suis même encore. Je ne sais pas ce qui s’est passé depuis», nous assure la vice-consule, Mme Souad Zairi, avec qui nous avons échangé depuis le début à ce sujet. Nous avons demandé à parler au consul puisqu'il avait reçu madame Louazzani. «Il est dans son bureau. Je vais voir avec lui et il va vous rappeler», promet la vice-consule. Mais jusqu’à l’heure où nous publions cet article, le consul ne nous a pas recontactés.
Toutefois, cette affaire a permis de percer le mystère quant à la procédure à suivre au cas où un parent MRE attribuerait à son enfant un prénom officiellement non autorisé par les autorités marocaines. Il faut savoir qu’outre les démarches entreprises par les consulats, les parents ont la possibilité de recourir directement à la Haute commission de l’état civil relevant du ministère de l’Intérieur.