Menu

essentiel_2

Maroc : Le suspect d'un meurtre en France arrêté puis relâché

Un Marocain, suspecté du meurtre d’un Français dont le corps avait été retrouvé en novembre dernier dans une poubelle à Roanne, vient d’être entendu par la police marocaine. L’homme a été cependant rapidement relâché, après que la police française s’est vue empêcher de l’interroger.

Publié
Le corps de la victime avait été retrouvé en novembre dernier, dans une poubelle.
Temps de lecture: 2'

Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le mois de novembre dernier. La semaine dernière, l’homme, suspecté d’un violent meurtre en France, été arrêté par la police marocaine alors qu’il se trouvait à Mohammedia, dans la région de Casablanca. Mais selon l’AFP, qui rapporte l’information, il a rapidement été remis en liberté.

Avant son arrestation, le juge français chargé de l’enquête sur le meurtre avait adressé une commission rogatoire aux autorités marocaines. La police du royaume l’a donc interpelé mardi à Mohammedia «en présence d'enquêteurs de la police judiciaire française qui n'ont pas été autorisés à l'entendre», a fait savoir le procureur de Saint-Etienne Jean-Daniel Regnauld.

Selon ce dernier, l’homme a été d’abord été entendu sur les circonstances de son retour au Maroc avant d’être a remis en liberté «sans contrôle judiciaire». Pourtant, les actes pour lesquels l’homme est suspecté sont loin d’être anodins.

Prémices d'un démembrement

Les faits remontent au 4 novembre dernier. Ce jour-là, le corps sans vie d’un quinquagénaire est retrouvé dans un conteneur à déchets de Roanne, dans la Loire. La victime, qui était alors déjà décédée depuis plusieurs jours, a été retrouvée avec les traces de plusieurs coups d’un objet tranchant, dont un mortel, au niveau du cou. Les enquêteurs mobilisés sur cette affaire ont rapidement trouvé la scène de crime : un appartement situé non loin du lieu de la découverte macabre.

Le locataire, longtemps resté introuvable, n’était autre que le Marocain interpellé à Mohammedia. La maison avait été «partiellement» nettoyée, mais des traces de sang avaient été oubliées. Selon Jean-Daniel Regnauld, le meurtre a été très violent. «On imagine une scène d'une extrême violence, car le squelette de la victime porte la trace de plusieurs fractures», avait ajouté le magistrat, évoquant également les «prémices d'un démembrement».

L’autopsie, qui avait été effectuée au lendemain de la découverte à l’institut médico-légal de Saint-Etienne, l’avait bel et bien prouvé. Le corps du quinquagénaire portait, en effet, des plaies à l'abdomen et au niveau des articulations des bras et du buste, «comme si l'on avait voulu le découper, mais sans y parvenir», expliquait-on.

Une demande de dénonciation ?

Les circonstances dans lesquelles le meurtre avait été commis demeurent, toutefois, inconnues. Malgré l’hypothèse d’une violente dispute entre les deux hommes, avancée par certains journaux, personne ne sait ce qui s’est réellement passé dans l’appartement avant le meurtre. Selon l’AFP, le dossier devra prochainement être confié à un juge marocain. Une démarche officielle pour la «dénonciations des faits par la France auprès du Maroc» devrait également être formulée durant les prochains jours.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com