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Parlement : Le gouvernement rejette la proposition de réduire les salaires des ministres

Conformément à l’article 87 de la constitution, l’équipe Benkirane a présenté au parlement le projet de loi organique définissant la conduite des travaux du gouvernement, le statut de ses membres et les cas d’incompatibilité avec la fonction gouvernementale. En commission, la tentative de l’opposition de réduire les salaires des ministres s’est heurtée au refus de la majorité.

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Bonne nouvelle pour les ministres, leurs salaires et autres avantages ne subiront pas la moindre baisse. Le gouvernement Benkirane les a bien défendus contre les attaques des députés des groupes de l’opposition. Ces derniers, à l’occasion de l’examen du projet de la loi organique sur le gouvernement par la commission de la justice et de la législation, ont proposé un amendement allant dans ce sens. Mais le ministre d’Etat sans portefeuille, Abdellah Baha, soutenu par les autres composantes de la majorité, l’a rejeté. Très tard dans la soirée de mardi, l’issue du vote était sans appel : l’unanimité. Et pour cause, les parlementaires de l’opposition ont boycotté l’opération.

Le ministre PJDiste a argumenté sa position par le fait que le texte a été discuté avec les membres du cabinet royal. Mieux encore, le projet, a-t-il ajouté, a eu le feu vert du conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI. Dans ce cas, et selon cette même logique, à quoi sert donc le parlement ?

Le n°2 du gouvernement a réduit la liste des non-ministrables

En l’absence de l’opposition, Abdellah Baha a dû faire face à des voix dissonantes au sein de sa propre majorité. Des sources au parlement indiquent que les députés Amina Maâ El Ainine, du PJD, et le RNIste Mohamed Hanine souhaitaient interdire aux présidents des communes et des conseils de villes d’être nommés ministres. Leurs démarches respectives se sont heurtées au refus catégorique du ministre d’Etat sans portefeuille.

Finalement, le projet de la loi organique sur le gouvernement  n’a pas subi de grandes modifications. Les cas d’incompatibilité avec la fonction gouvernementale sont restés les même. Les députés, les présidents des conseils de région, les patrons de sociétés publiques ou d’entreprises dont l’Etat détient 30% des actions ne pourront pas prétendre au titre de ministre qu’à la condition de démissionner de leur poste.

Par ailleurs, un délai de six mois a été accordé aux membres du gouvernement actuel qui rentreraient dans ces cas d’incompatibilité pour régulariser leur situation.

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