L'histoire d'un Marocain parti en Australie pour dédier sa vie au cirque

Les nombre de kilomètres qui séparent sa terre natale, le Maroc, de l’Australie n’a point refroidi les motivations de Mohammed Jratlou. Ce Marocain, passionné de cirque avec ses allures de géant, a rejoint ce pays situé à l’autre bout de la planète pour vivre son rêve de toujours. Arrivé en 1991 avec sept autres interprètes, Mohammed a d’abord travaillé dans un casino avant de dédier pleinement sa vie au cirque.

«Nous sommes arrivés et avons commencé à travailler dans un casino, alors nous avons continué la vie de cirque», explique-t-il sur ABC avant de revenir sur son passé marocain. «Je suis un interprète de cirque de deuxième génération et je suis allé à l'école de cirque au Maroc où j'ai étudié la gymnastique et la jonglerie». Ce qui rend Mohammed heureux chaque jour, c’est que le travail au cirque est spécifique mais aussi varié.

16 années consacrées au cirque

«J’ai été avec cette entreprise - Lennon Borthers - depuis plus de 16 ans... c'est ma vie... Je suis un fantaisiste», souligne-t-il. L’homme revient aussi sur ce qui le caractérise le plus dans le milieu du cirque. «Vous ne trouvez pas ceci partout ailleurs; je forme mes animaux, je reste en forme et je voudrais faire ceci jusqu’à ce que j’atteigne 60 ans ou 70 ans», ajoute-t-il.

Par-dessus tout, Mohammed aime procurer des petits moments de bonheur aux enfants et à leurs parents qui adorent aussi le cirque. «J'aime la vie de cirque, les enfants sont toujours heureux et les parents vous serrent tout le temps la main et vous remercient ...je l'aime vraiment».

Le talent de Mohammed est en tout cas reconnu. L’homme a même une fois fait une apparition à la télévision australienne lors de l’émission ’’Australian Got Talent’’ et espère y revenir pour démontrer à nouveau son savoir-faire. «J'y étais il y a environ quatre ans avec mes chiens, nous avons réussi, et je peux leur donner une autre occasion...je reste à l'écoute!», lance-t-il.

L’ «ami» des lions !

La particularité de Mohammed réside aussi dans sa capacité à établir des relations avec les lions dont lui seul détient le secret. Chaque jour, il travaille avec une variété d'animaux incluant une lionne de 10 ans surnommée ’’Maisey’’. «Je parle aux lions avec des sons différents pour être accepté par la troupe», explique-t-il. «J'apprends d'eux et je sais réagir avec chacun d'entre eux particulièrement la façon dont ils se saluent», renchérit-il.

Quels sont les animaux les plus difficiles à apprivoiser ? Pour Mohammed, c’est sans aucun doute les lions mâles. «Les femelles vous écoutent plus, parfois il est beaucoup plus difficile de travailler avec les mâles». «Ils vous lancent un regard ou un grondement pour vous dire de les laisser seul...alors là je recule et je les laisse», laisse-t-il entendre.

L’homme a également besoin de passer suffisamment de temps avec chaque lion pour enfin commencer à interagir avec lui. «Ils doivent s'habituer à moi d'abord comme je suis un étranger pour eux et ça me prend d'habitude, au moins, deux semaines pour qu’ils s'habituent à moi». «Quand je les alimente et je suis assis à côté d'eux ils m'apprennent à les connaître tout le temps». Le fait de travailler avec les lions et d’autres grands animaux n'effraye pas Mohammed. «Je n'ai vraiment pas peur, j'avais eu peur alors je ne serais pas ici», conclut-t-il.