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Marocains du monde : Lancement de la consultation virtuelle sur les prérogatives constitutionnelles de la société civile

Conformément aux nouveaux rôles attribués à la société civile dans le cadre de la Constitution de 2011, la commission du dialogue national lance une consultation virtuelle destinée aux Marocains du monde. L’opération démarre ce vendredi et les MRE de tous les continents sont appelés à participer.

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La commission du dialogue national sur les prérogatives constitutionnelles de la société civile lance une consultation virtuelle en direction des Marocains résidant à l’étranger, indique-t-elle dans un communiqué parvenu à notre rédaction ce jeudi 23 janvier.

Pour se faire, un questionnaire, sous forme de huit questions à choix multiples et deux questions ouvertes, est mis à la disposition des Marocains du monde. «Nous disposons d’une base de données assez fournie, qui nous permettra de contacter les associations de MRE à travers le monde», indique à Yabiladi Salem Fkire, membre de la commission nationale. «Concrètement, nous démarrerons la consultation dès demain [vendredi, ndlr]», ajoute-t-il.

Rappelons que la consultation de la société civile MRE est en cours de préparation depuis l’année dernière. Durant l’été, les Marocains résidant en Amérique ont eu une conférence de sensibilisation à Washington. «De nombreuses associations MRE des Etats-Unis et du Canada y avaient pris part, ainsi que des experts et des représentants des autorités américaines sensibles aux questions liées à la démocratie participative», nous explique Leila Hanafi, membre de la commission nationale chargée de l’Amérique.

En Europe, une série de cinq réunions était prévue, mais à ce jour on n’en compte qu’une seule organisée à Lyon le 16 novembre dernier. «Les quatre autres rencontres n’ont pas été programmées, indique le président de la commission, Moulay Ismail Alaoui. Le 31 janvier nous aurons une réunion à Paris qui concernera beaucoup plus que l’Ile de France. Le 2 février, nous serons à Bruxelles avec des associations de France, Belgique, Allemagne, Hollande, Italie et même l’Espagne».

Pourquoi une consultation virtuelle et non physique ?

Pourquoi une consultation virtuelle et non physique, surtout quand on sait qu’il existe de nombreuses associations de MRE dans les pays d’accueil qui peuvent assurer sur le terrain ? C’est la question que l’on pourrait se poser, d’autant plus que la consultation se fait physiquement au Maroc. «C’est ce qui était prévu au départ, mais la question du budget s’est posée au cours de l’évolution des choses», explique M. Alaoui. «Il faut dire que le ministère chargé des Relations avec la société civile est un ministère plutôt pauvre, poursuit-il. Il a été convenu que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement aident au financement de cette opération, mais pour des raisons d’administration interne, elles n’ont pas encore débloqué les fonds. Or, nous devons présenter les résultats des consultations d’ici la mi-mars». Au risque de patienter en vain, la commission a opté pour une consultation virtuelle.

«Les consultations physiques sont importantes dans le sens où elles permettent de sentir de près la population MRE. Seulement, les contraintes nous empêchent de les réaliser», appuie M. Fkire. Toutefois, la commission nationale pense pouvoir toucher le maximum de personnes grâce à cette opération à distance. «Nous demandons aux associations de toucher tous leurs contacts dans leur pays d’accueil et celles non identifiées par notre base de données peuvent nous contacter [adresse contenue dans le communiqué]», déclare M. Fkire.

Les MRE du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique vivement appelés à se manifester

Jusqu’ici seuls les MRE d’Europe et d’Amérique ont eu droit à des rencontres de sensibilisation. Mais d’après la commission, cela ne veut pas dire que les autres contrées du monde sont oubliées. Au contraire. «80% de la communauté MRE se trouve en Europe, le reste étant éparpillé dans le monde. C’est l’une des raisons pour lesquelles avec le budget dont nous disposons, nous nous sommes attardés sur cette frange, explique Salem Fkire. Mais nous appelons tous les MRE du monde à participer massivement à cette consultation, car ceux d’Afrique n’ont pas les même besoins que ceux du Moyen-Orient, ou encore d'Asie».

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