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Taxe aérienne : Le ministère du Tourisme critique vivement l’IATA

Le ministère du Tourisme n’a que trop peu apprécié le fait que l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) se mêle de la nouvelle taxe aérienne instaurée par le Maroc, dont l’entrée en vigueur est prévue pour avril prochain. Après que l’association a tiré la sonnette d’alarme sur cette taxe qui, selon elle, pourrait causer une perte 1,1 milliards de dirhams pour le trésor public marocain et même menacer quelques 13 000 emplois, Lahcen Haddad a qualifié cet acte d’«irresponsable» et campe toujours sur sa même vision. 

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A voir la réaction du ministère du Tourisme, on pourrait être certain que le Maroc ne bougera pas d’un iota au sujet de la nouvelle taxe aérienne qu’il va instaurer pour les vols internationaux à partir d’avril 2014. Vendredi dernier, soit quarante huit heures après les mises en garde de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) sur l’imposition de cette taxe, le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a asséné ses réponses sèches à l’organisation. Pour celui qui semble plus que décidé à poursuivre sa politique en matière de tourisme, l’agissement de l’IATA est «irresponsable et contraire à l’éthique».

De quel droit cet organisme doit «évaluer la politique nationale en matière de tourisme» ?, s’interroge même Haddad. Ce dernier a-t-il vraiment reçu une lettre de l’IATA expliquant les répercussions de la taxe aérienne sur le trésor - 1,1 milliard de dirhams de pertes - et l’emploi - 13 000 postes menacés - ? En tout cas, d’après le quotidien Les Eco, le ministre a nié avoir reçu une correspondance de cet organisme qui représente 240 compagnies dans le monde aérien et 84% du transport aérien.

«Informations erronées» de l’IATA

Depuis son instauration, Haddad continue de défendre bec et ongle que cette taxe est une «décision souveraine du gouvernement» et aura des impacts positifs sur le tourisme. A l’entendre, il est difficile de comprendre sur quoi l’IATA se fonde pour établir ses conclusions. L’organisation délivre, selon le ministre, des «informations erronées, ne se basant sur aucune analyse pertinente des retombées de la redevance sur le tourisme marocain et ne tenant compte d’aucun benchmark en la matière».

Et ce n’est pas parce que l’association internationale du transport aérien a fait état de prévisions - sombres - pour le Maroc que Haddad va transiger. Au contraire, le royaume semble très déterminé à instaurer cette taxe, en attendant les répercussions qui ne seront visibles qu’à partir du mois d’avril. Le ministre se dit également «sceptique par rapport au supposé impact qu’aura une redevance de 9 euros, qui représente à peine 1% du coût moyen du voyage au Maroc». Il invite ainsi l’association à revoir ses calculs et livrer des chiffres exacts «en se basant sur les informations d’organismes spécialisés»

Taxe plus que polémique

Aujourd’hui, on se demande encore qui de l’IATA ou du ministère marocain du Tourisme est à côté de la plaque ? Ce qui est sûr, c’est que les premières répercussions sont déjà là avec la suppression de certaines lignes desservant le Maroc. Mais comme l’affirmait ces derniers jours le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, ces compagnies sont aussi réputées pour leur pression et leur lobbying.

Entre temps, la RAM est venue à la rescousse à Fès et à Tanger après l’arrêt des dessertes d’Easyjet. Mais la compagnie nationale ne pourra surement pas combler tout le déficit qu’il y’aurait si les low cost venaient à quitter le Maroc ou délaisser une grande partie de leur desserte. Un brin d'espoir demeure : à en croire le ministre de l’Economie et des Finances, d’autres compagnies sont aussi intéressées par la destination marocaine.

vous avez dit tourisme?
Auteur : sadki474
Date : le 26 janvier 2014 à 14h41
Il faut être culotté ou inconscient (ou les deux à la fois) pour mettre sur le même pied d'égalité l'attractivité touristique du Maroc et celle des autres pays ayant instauré cette taxe sur le transport aérien. je m'explique: 10 euros dans le budget d'un touriste qui s'apprête à visiter la France ne représente qu'un pourcentage infinitésimal de son budget global. Par contre cette même somme peut faire la différence quand un touriste peu fortuné, que la crise qui dure en Europe depuis bientôt six ans, a essoré son portefeuille, doit faire son choix . Entre des destinations équivalentes telles la Tunisie et l'Egypte (quand la crise politique que ces deux pays traversent sera passée), la Grèce, les Baléares et voire même la Turquie ou chypre, le moindre petit euros compte....Sans parler des RME qui ont trouver dans ces compagnies à bas coût un bon moyen de venir plus souvent au Maroc afin de maintenir les liens avec leur pays d'origine et leurs familles sur place.
Monsieur Le ministre Quand on est responsable politique et ayant la tutelle d'un secteur vital pour des millions de marocains, on se laisse pas aller à une argumentation de l'à peu près basée sur des comparaisons hasardeuses. Vous devriez le savoir mieux que moi que comparaison n'est pas raison; C'est le b.a. -ba de l'esprit rationnel qui doit prévaloir dans vos choix et décisions....Le marché surtout en cette période de crise est très volatil. Le Maroc doit profiter de son climat exceptionnel de sa stabilité politique pour offrir aux touristes une qualité d'accueil sans faille (sécurité, tranquillité, hygiène et confort) bref coller aux standards internationaux pour effacer l'image peu flatteuse de bazar et de marchands de tapis, un peu hâbleur et parfois escrots, qui nous colle à la peu et qui n'est pas usurpée parfois....
Au lieu de cela vous avez choisi ( la facilité) d'alourdir la fiscalité sur le transport aérien pour sauver la RAM de son marasme - dû à ses mauvaises options stratégiques et ses erreurs managériale - en lui apportant sur un plateau le monopole du secteur...
Les autorités en charge du touristique, le ministre en premier, doivent se retrousser les manches et travailler pour améliorer notre industrie touristique et redorer le blason de notre pays pour créer et faire grandir " le désir du Maroc" chez les touristes potentiels...Ce n'est pas en créant les conditions d'un monopole dans le transport aérien et l'inflation des tarifs que cette décision va immanquablement engendrer qu'on y arrivera.....
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