Les ventes de ciments ont enregistré une baisse de 6,3% en 2013, selon le tableau dressé par l’Association professionnelle des cimentiers (APC). En tout, 14,9 millions de tonnes de ciment on été écoulées l’année dernière contre 15,9 millions en 2012. Selon Ahmed Bouhaouli, le directeur délégué de l'APC contacté par l’Usine Nouvelle, l’année 2013 sera «une année inédite depuis 20 ans» pour le Maroc qui devrait connaitre sa plus forte baisse pour ces deux décennies.
Pourtant en novembre dernier, la belle progression des ventes de 29,70% avait suscité un peu d’optimisme. Sauf que, certains craignaient déjà une année bien morose. Le directeur délégué de l’APC ne s’était pas leurré en qualifiant ces chiffres de «supposée amélioration, pas nette du tout».
Entre retard des chantiers et ralentissement des projets de construction
Chez les professionnels du secteur, on attribue cette chute à la baisse de régime du secteur de l’immobilier et celle des constructions. La réduction drastique des investissements de l’Etat a été également un coup dur pour le secteur. «La consommation de ciment qui est de 75% à 80% destinée aux opérations de construction de logements a été affectée par la baisse de régime du secteur de l’immobilier lui-même confronté à des problèmes de fiscalité, de procédures, d’autorisations, de crédits bancaires, d’accès au foncier…», selon Bouhaouli.
Les solutions pour relancer la machine semblent déjà en place. Il s’agira entre autres de «maintenir l’outil de production en capacité en optimisant et en adaptant la production à la demande».
2014 «ne peut pas être pire que 2013»
Pour rappel, le secteur avait traversé un début d’année «catastrophique» l’année dernière, mais les professionnels peuvent pousser un ouf de soulagement pour 2014. Cette année «ne peut pas être pire que 2013», a rassuré Ahmed Bouhaouli. Et pour ce faire, les professionnels annoncent compter sur le «programme pour le moyen standing prévu pour ce trimestre».
Ce programme prévu «pour la classe moyenne et, en cours de négociation entre les pouvoirs publics et les promoteurs immobiliers, devra booster la construction, la consommation des matériaux de construction en général et celle du ciment en particulier». Enfin, selon L’Economiste, une pluviométrie bien répartie garantira la reprise de la construction dans certaines régions, notamment en milieu rural.