L’affaire Islam Khoualed est enfin close. Selon de nombreuses sources médiatiques, le jeune Algérien qui avait été condamné à un an de prison ferme par la justice marocaine, en mars dernier, pour attouchement sexuel, a été libéré, ce vendredi, du centre de protection de l’enfance à Agadir. L’athlète de 15 ans se trouverait toujours au Maroc avec ses parents et devrait rentrer ce dimanche en Algérie.
D’après le journal arabophone algérien Elkhabar, sa décision de sortie a été signée par un comité légal, surveillé par le Président de la Cour criminelle. L'avocat du jeune garçon a confirmé que le Comité légal avait examiné la demande de sortie déposée par la défense la semaine dernière après son rejet par la Cour d'appel pour des raisons de forme. Le Comité est satisfait des assurances données par la défense.
Un certificat publié par le ministère de l’Éducation nationale a également confirmé qu’Islam Khoualed n’a pas pu poursuivre ses études au deuxième trimestre, et a perdu ce trimestre à cause de la fin des limites légales et ne pourra pas le reprendre l’année prochaine à cause de son âge. Selon cette même source, la commission juridique a pris sa décision après avoir consulté des documents attestant de la nécessité de permettre à Islam, âgé de 15 ans, de rejoindre les bancs de l’école avant le début du deuxième trimestre de l’année scolaire et lui éviter ainsi de perdre une seconde année.
Bonne conduite
Des documents du centre de protection des mineurs ont également attesté de la bonne conduite de l'enfant pendant la durée de son séjour. L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre entre le Maroc et l’Algérie. Une grâce royale a même été demandée en faveur du mineur. C’est Farouk Ksentini, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de défense des droits de l’homme, qui a introduit en accord avec le père du condamné cette demande auprès du roi Mohammed VI.
Le jugement de Islam Khoualed avait été rendu devant sa famille et en présence de ses deux avocats, l’Algérien Me Sellam Khaled et le Marocain Me Chahbi Mohamed. Son procès en appel qui devait se tenir le 29 avril dernier avait été reporté à la demande de la défense.