Habitués aux passe-droits, certains responsables marocains s’accrochent à leurs petits «privilèges» même lorsque des instances internationales organisent des compétitions au Maroc. Au Mondial des clubs, qui vient de se clore le samedi 21 décembre à Marrakech, Abdelilah Akram, à la fois président du WAC, vice-président par intérim de la FRMF et vice-président du comité d’organisation de cet événement, s’est vu infligé par la FIFA une amende de 50 mille dollars.
Certes, il s’agit d’une somme importante mais qui ne représente même pas les recettes d’une seule bonne soirée du complexe touristique du Paradise qu’Akrame loue à la ville de Casablanca pour quelques centaines de milliers de dirhams à l’année.
Akram agresse un agent privé de la sécurité
La cause de cette sanction pécuniaire, une agression commise par l’homme aux multiples titres contre un membre de la sécurité du stade d’Adrar d’Agadir. Ce dernier a refusé à Akram de faire entrer des membres de sa famille qui n’avaient pas de billets voir la rencontre des quarts de finale opposant le Raja de Casablanca aux Mexicains de Monterrey.
L’incident aurait pu passer inaperçu si ce n’est la vigilance des membres de la FIFA, très à cheval sur le contrôle des finances de l’instance présidée par Joseph Blatter. Il faut rappeler que toutes les recettes des billets vendus vont directement dans les caisses de l’instance mondiale du football.
Le comité de discipline s’est alors réuni d’urgence et a décidé de la sentence adéquate dans ce genre de dépassement des règles de la FIFA avec en prime une expulsion d’Akram du comité d’organisation du Mondial des clubs. C’est ce qui explique que, lors de la cérémonie de remise des médailles et des trophées, le président du WAC ne soit pas monté sur l’estrade.
De son côté, Akram a préféré démentir cette information mais sans expliquer pour autant son absence de la cérémonie de remise des médailles. Et pourtant, il était bien présent au stade de Marrakech ce soir là et a même salué le roi Mohammed VI.
Akram vivement critiqué au WAC
Cette amende contre le président du WAC est du pain bénit pour ses opposants. Et ils sont nombreux. Pratiquement, tous les quartiers de Casablanca portent des tags «Akram dégage». Pire encore, le public des Diables rouges boude les rencontres du WAC au stade Mohammed V à Casablanca, à l’exception du match contre le Raja, joué le 24 novembre dernier, mais se déplace en masse à l’extérieur.
Reste à savoir si cette sanction de la FIFA serait le coup de grâce aux ambitions d’Akram de succéder à Ali Fassi Fihri à la tête de la Fédération royale marocaine de football lors de sa prochaine assemblée générale, prévue, comme a exigé la FIFA, durant le premier semestre de 2014 ?