Dans son prochain projet "Burnout", dont le tournage débutera en septembre 2014, Noureddine Lakhmari utilisera la même équipe créative que dans ses succès précédents, afin de tramer une histoire entre les zones les plus aisées de Casablanca et les plus pauvres de la ville - l'Ouest et de l'Est de Casablanca, respectivement. Le réalisateur marocain coproduira ce film avec la maison de production norvégienne, Filmhuset qui financera à hauteur de 4 millions de dirhams, et a déjà obtenu une subvention de 5,4 millions de dirhams par le Centre cinématographique marocain (CCM), nous apprend le magazine américain Variety.
Son prochain long métrage abordera la question de la solitude dans la société, et dans lequel, il illustrera la vie d’un groupe d'enfants, qui se déplacent du côté sombre de Casablanca pour aller rejoindre un Casablanca éblouissant, chic, envahi par de grands immeubles, des restaurants élégants et des boutiques luxueuses.
Si après la réalisation de son film "Casanegra", il lui a été reproché d’avoir tenté de porter atteinte à la culture marocaine et ses mœurs, Lakhmari estime qu'il est essentiel de confronter les tabous et que ces tensions sont inévitables dans le processus créatif. Il estime en outre que le Maroc, a maintenant, une attitude beaucoup plus ouverte, malgré la montée électorale de forces politiques conservatrices et islamistes.
Après Casa, cap sur Tanger
En plus de "Burnout", le réalisateur natif de Safi a plusieurs autres projets à nous faire découvrir, dont notamment un projet de film à Tanger. «Je veux démystifier la vision de cette belle ville portuaire internationale, qui est intimement liée à des écrivains comme Paul Bowles et William Burroughs. Je veux montrer à quoi ressemble la vie dans les rues », a révélé Lakhmari.
En 2008, "Casanegra", son deuxième film, sortait dans les salles marocaines. Ce film noir remporte alors plus d’une vingtaine de prix internationaux. Son troisième film, "Zéro", a été sélectionné en compétition officielle l’année dernière au Festival International du Film de Marrakech.
«La nouvelle vague du cinéma marocain se caractérise par son audace et son innovation, mais nécessite de se focaliser encore plus sur la réalité en relatant des histoires proches du vécu des gens» a affirmé le cinéaste marocain, Noureddine Lakhmari dans une déclaration faite à la MAP.