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Grand Angle  

La Marche pour l’égalité et contre le racisme : 30 ans après, tout reste à faire ! [Billet]

Le 3 décembre 1983, j'avais 6 ans. Je débutais mon parcours scolaire en CP pendant qu’un petit groupe de jeunes, filles et fils de parents immigrés comme moi, vivant dans un quartier sensible à quelques dizaines de kilomètre du mien, décidaient d'une marche symbolique pour l’égalité et contre le racisme. Tous ceux qui auront vu le film de Nabil Ben Yadir n'y échapperont pas. Les séquences tirées des images télés du début des années 80 vous plongent automatiquement dans un flashback pour vous amener à une série de questions : J'avais quel âge ? J’étais où ? Qu'est ce que je faisais au moment de cette fameuse marche ?

Publié
Affiche du film La Marche de Nabil Ben Yadir / DR
Temps de lecture: 3'

C'est surement la plus grande qualité de ce film. Nous remettre dans le bain de cette époque particulière pour inscrire cet évènement dans nos mémoires, mais surtout dans l'histoire. Si l'image permet de se souvenir, elle permet aussi et surtout de transmettre un fait, un instant qui marquera la vie politique et sociale d'un pays.

Une marche trop vite oubliée

Lors de la projection du film, organisée par le CCME, à Casablanca, il était assez étonnant d'entendre les acteurs avouer leur ignorance de la genèse de cette marche citoyenne et des retombés qu'elle a pu avoir sur la vie des immigrés et de leurs enfants en France. La carte de séjour unique de 10 ans, le droit d'association pour les immigrés, ... sonnent comme une évidence pour tout les Français aujourd'hui, oubliant trop vite que ces droits ont été arrachés grâce à cette improbable mobilisation au départ de quelques jeunes du quartier des Minguettes, à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise.

Mais si le film est un hommage à cette lutte pour l'égalité, il est aussi un rappel, un signal d’alerte. Comment ne pas faire le parallèle entre aujourd’hui et la situation de 1983, avec la montée simultanée du chômage et de la xénophobie (elles vont souvent de paire), cette terrible gueule de bois après avoir décuvé les 2 premières années d'euphorie Mitterrand. En 2013, le spectre du chômage hante de nombreux Français. En 2013, la xénophobie vis-à-vis de l’arabe a changé d’habit pour se fixer sur le musulman, haine plus consensuelle et plus dans l'air du temps. Enfin en 2013, de nouveau, la gauche est au pouvoir trahissant encore une fois ses idéaux.

Des identités comme étendards

30 ans après, le combat reste le même. Si des acquis ont été arrachés, nombreuses sont les promesses non tenues. En 2013 comme en 1983, le vivre-ensemble (terme malheureusement galvaudé) est en danger, avec des identités brandies comme étendards, comme si chaque communauté allait guerroyer contre l’autre.

Les héros du film montrent pourtant qu'il est possible de vivre ensemble et se respecter quand on vient d'horizons différents. Que l'on soit un jeune arabe inspiré par Gandhi et venant d'un quartier sensible, une photographe lesbienne, un papi qui vend du fromage dans sa camionnette, une activiste d'origine maghrébine avec un turban sur la tête mais qui défend avec hargne le caractère laïque de la marche face à un curé pourtant solidaire des immigrés, le message restait l'égalité et le respect avec nos différences.

Ce casting original et équilibré nous rappelle ainsi que la Marche pour l’égalité et contre le racisme, n'a jamais été une marche des beurs comme l'ont trop souvent répétés les médias et les "potes" de SOS Racisme, grossiers rabatteurs du parti Socialiste.

La haine, ce virus en chacun de nous

Aujourd’hui, j’ai 36 ans, et depuis Casablanca où je vis depuis 6 ans, ce film résonne sur deux niveaux de fréquence, épousant chacune de mes identités, française et marocaine. D’ici, je vois cette France qui malgré ses richesses, son histoire et ses acquis, sombre dans une crise d’identité préférant se défausser sur la tenue vestimentaire de quelques musulmanes, plutôt que d’affronter ses véritables démons. Et d’ici, je vois ce Maroc, pays modeste et jeune malgré sa très longue histoire, qui doit affronter ses propres démons hérités des siècles passés tout en ayant la charge de jouer le cerbère d’une Europe qui ne veut plus que des immigrés choisis, comme on sélectionne ses tomates au supermarché.

30 ans après la série de crimes racistes et la célèbre Marche, la xénophobie tue encore en France. Aujourd’hui la xénophobie tue également au Maroc. Ce que le film de Nabil Ben Yadir doit laisser en héritage aux générations nées après la marche, c’est cette vigilance de tous les instants, quelque soit notre situation. Car les préjugés, la haine, la violence ethnique ne sont pas l’apanage du bourgeois français blanc. Ils ne disparaissent pas après une réception à l’Elysée et une création ex-nihilo d’une association de "potes". Ils ne deviennent pas plus acceptable parce qu’on se cache derrière la caution du principe de laïcité. Ils ne sont pas moins graves parce que nous avons-nous même été victime dans le passé ou parce que nous vivons dans un pays du Sud.

La xénophobie est comme un virus dormant, présent en chacun de nous, attendant son heure pour s’activer et infecter tout le corps. Mais ce virus a cela de particulier, qu’il ne se contente pas d’infecter votre âme, il est capable de détruire toute une nation.

"Le racisme"
Auteur : JusteCjuste
Date : le 04 décembre 2013 à 17h02
Je pense que le respect ça se mérite, si on se comporte bien et on respecte les règles locales, on vous respecteras, mais si vous ne le faites pas, c'est normal que on vous montre de doigt, c'est valable pour tout le monde et partout !!!
Non rien n'a changé,ce film est propagandiste et attise la haine...
Auteur : pouic2011
Date : le 04 décembre 2013 à 12h59


A mon humble avis ce film est une succession de clichés,de bons sentiments,c'est démago au possible et ça me donner l'impression de s'adresser à des demeurés.
C'est réalisé comme une pub pour une assurance du pauvre..... avec un Djamal pitoyable et encore plus mauvais que jamais comme acteur et le seul vrai acteur c'est Olivier Gourmet lequel fait ce qu'il peut pour sauver le film du naufrage,c'est un Navet!!!!.
un peu fort
Auteur : samsung38
Date : le 04 décembre 2013 à 10h17
bonjour" pouic", tout d'abord j'ai bien lu ton commentaires concernant les critiques de "ce" film avec lequel je sis entieremetn avec toi mais ce qui concerne les acteurs et les paroles je ne peux pas dire grand car j ene l'ai pas vu.

dans ta conclusion tu precise bien que rien a change,chose avec laquelle je suis entièrement d'accord.
ma queston est la suivante, penses tu que la marche n'a pas servi sa vrai cause mais plutot celle de ces associations?
De plus quand je vois la vie " aujourd'hui" dans les quartiers gerer par des caids et la drogue je me dis honnemetement que ce film c'est vraiment l'hopital qui se fou de la charité.
Car je n'ai jamais entendu ni acteur ni rappeur ou politicien gauche montrer du doigts ces énergumènes.
Je m'y attendais!!!. Un film sans nuance, militant, engagé et subventionné
Auteur : pouic2011
Date : le 03 décembre 2013 à 18h46
Malheureusement ce film est de niaiserie en niaiserie. Film cliché bon pour les partis d'extrême gauche mais pas pour le public quelconque. On remarque tout de suite une certaine propagande bobo gauchiste pro métissage et anti-raciste. Je ne reproche pas ça, on y est habitué dans les médias bobo comme Canal +,M6.mais les dialogues sont tellement stupides sans aucune richesse ... Grosse déception pour ma part et vraiment déçu par la prestation de Djamel Debbouze, notoirement reconnu comme très mauvais acteur, comique pitoyable grotesque et pas drôle, en fait encore des tonnes en se prenant pour un génie et les acteurs,une poignée de rappeurs au QI de moule. Djamel fidèle à lui-même en justicier populaire de moins en moins crédible... aux yeux de tous.

De toutes façons ce genre de film ne compte pas sur les recettes pour boucler son budget. Suivez mon regard,SUBVENTIONNÉ.
Film sans fond ni forme,vraiment UNE DAUBE ET UN NAVET....Film propagande politico-raciste et 30 ans après; la situation est toujours la même NI POTES!!!!!NI SOUMIS!!!!!.


Dernière modification le 03/12/2013 19:05
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