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Grand Angle

Canada : Les policières musulmanes autorisées à porter le hijab à Edmonton

C’est une première au Canada. Pendant que la Charte des valeurs québécoises continue de faire débat dans le pays, la police d’Edmonton, capitale de l’Alberta, a décidé d’autoriser le port du voile parmi ses officiers. Encore mieux, deux modèles de hijab sont actuellement à l’étude pour satisfaire au mieux les besoins de ses futures agentes musulmanes.

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Ph : Illustration
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Au Canada, tout le monde n’est pas du même avis en ce qui concerne le port du voile islamique dans la fonction publique. Pendant qu’au Québec, le gouvernement Marois veut faire adopter une charte des valeurs interdisant cette possibilité, à Edmonton, une ville située dans la province d’Alberta, dans l’ouest du pays, la police vient d’initier une opération visant plutôt à attirer les femmes musulmanes dans ses rangs.

Les services de police de la ville sont même en train de développer actuellement un prototype de hijab pour ses futures agentes de confession musulmane, a fait savoir, ce lundi, Huffingtonpost.ca, citant le journal local Metro Edmonton.

Selon ce dernier, deux modèles de hijab sont actuellement à l’étude. Ils sont «dotés de broches pour permettre d'ôter rapidement le tissu et conçus de manière à ne pas obstruer la vision ou la respiration de l'officier».

Les femmes sont aussi musulmanes

«L'une des plus grandes préoccupations était d'apporter une notion éducative à l'introduction du hijab. On ne voulait pas simplement apporter ce nouvel élément et ne jamais en discuter», a déclaré Natasha Goudar, de l'unité Équité, diversité et droits de l'homme, lors d'une conférence de la commission de la police d'Edmonton, la semaine dernière.

«Nous voulons plus de femmes dans la police. Et les femmes sont aussi musulmanes. Ainsi, tout comme nous travaillons à briser les barrières religieuses et culturelles, nous y voyons une opportunité de combattre les préjugés envers les femmes policières», a-t-elle ajouté.

Cette démarche est un «geste d'acceptation» de la communauté musulmane, a estimé, pour sa part, Scott McKeen, conseiller municipal d'Edmonton, cité par la même source. Ce dernier s’est également dit «heureux» d’aller à l’encontre des préjugés sur l’Alberta selon lesquels la province serait «légèrement redneck».

«Cela arrive à une époque où une autre province va dans une direction opposée», a-t-il ajouté, en référence à la Charte des valeurs québécoises interdisant, notamment, le port du hijab dans la fonction publique. Pour rappel, celle-ci vise en premier à affirmer la neutralité de l’Etat.

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