C’est ce qu’on appelle un démarrage en fanfare. Le nouveau single du rappeur marocain Muslim fait actuellement le buzz sur la toile. Sorti le 24 novembre dernier, le morceau intitulé «L’Marhoum» dans lequel le rappeur chante sur un enfant qui a perdu très tôt son père, fait le bonheur de plusieurs milliers de fans. En l’espace de 48 heures, il a enregistré plus de 130 000 vues. Ce mardi, on pouvait même compter près de 135 000 vues sur Youtube.
Il est vrai que le clip est touchant. Le rappeur y décrit l’amertume qu’il a ressentie lorsqu’il a perdu son père très jeune. «C’était encore trop tôt quand tu es parti et que tu m’as laissé encore petit, tu es parti soudainement et tu as laissé dans mon cœur une grande tristesse, tu es parti trop vite parce que Dieu t’a prédestiné une vie courte…», chante Muslim.
Cette situation réelle, vécue et transposée dans la chanson reflète toute la signification du clip. Ce dernier connait également un fort succès sur le réseau social Facebook. Les fans ne manquent pas de livrer leur opinion sur le travail du rappeur tangérois. Même certains amateurs d’autres styles musicaux différents du rap succombent à «L’Marhoum». «Je ne suis pas parmi les amateurs de ce style mais j'ai adoré. Bravo et bonne continuation», lance F.L.
Entre commentaires, partages, et «j’aime», «L’Marhoum» affole la toile
Sur la page Facebook du rappeur, c’est encore l’euphorie. Les fans se targuent dans leurs commentaires d’avoir avec eux le meilleur rappeur du Maroc. «Bravo au roi du rap marocain», s’extasient certains. Aujourd’hui, ils espèrent atteindre très rapidement les 500 000 vues. Et tout ce qu’on peut dire est que cela demeure plus que réalisable. Une première version du single avait été postée sur Youtube avant d’être retirée plus tard. Elle avait en tout cas reçu plus de 1 700 «j’aime» sur Facebook et avait enregistré plusieurs milliers de vues. La seconde version qui est toujours disponible continue de recevoir le même engouement des fans.
Né en 1981 à Tanger, Muslim qui est issu d’un quartier populaire appelé «Jmaa» y a fait son lieu d’inspiration. D’abord dans son écriture ordinaire ensuite au niveau de ses chansons de rap. Le Tangérois a été très tôt influencé par le rap dans les années 1990. Il commence ses premiers pas en écoutant le style américain, qui l’influencera profondément à l’époque. Muslim forme son groupe «Zanka Flow» avec L3arabé, une autre pointure du rap tangérois. Ensemble, ils mettront sur pied un premier album en 2001 qui restera l’une des pièces maîtresses du rap marocain.
Plus tard, le chanteur se lancera dans une carrière solo. Une décision qui paie puisque ses premiers titres rencontreront un fort succès au delà du Maroc. Le rappeur s’exporte même dans les plus grandes villes arabes et les métropoles européennes.