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Grand Angle

Ceuta : Près de la moitié du chiffre d'affaires des commerçants dépend des clients marocains

Presque la moitié du chiffre d’affaires des commerçants de Ceuta provient des clients marocains. Conscient de l’apport non négligeable du royaume dans l’économie de l’enclave espagnole, les autorités entendent mettre en place des actions à même de renforcer les échanges au niveau de la frontière.

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Le commerce entre le Maroc et Ceuta bat son plein. Aujourd’hui, presque la moitié du chiffre d’affaires des commerçants ceutis provient des clients du royaume. D’après El Faro, 40 voire 45% des gains dépendent des acheteurs marocains. Ces rentrées d’argents non négligeables pour les vendeurs font que les autorités prennent de plus en plus conscience des potentialités du Maroc. Selon le président de la Confédération des Entrepreneurs (CECE) Raphaël Montero Ávalos, cette dépendance de l'acheteur est très utile à l’enclave. Elle «aide, pour le moment, à sauver au moins le compte de beaucoup d'affaires à Ceuta».

Toutefois, le président du CECE prévient que cette présence de clients marocains pourrait  ne pas être continuelle. Elle peut avoir «une date de péremption», donc il est nécessaire de «mettre le moment à profit», souligne-t-il. Il demande aux entrepreneurs d’être attentifs et prudents face à une clientèle en plein essor.

Ceuta «drague» de plus en plus la clientèle marocaine

Les rentrées d’argent dans l’enclave font que les clients marocains de Ceuta sont de plus en plus courtisés. «Notre commerce est appuyé maintenant par un touriste marocain dont il faut prendre soin et constamment gâter parce qu'il est évident que presque plus personne ne vient depuis la Péninsule car le prix du billet de bateau continue d'être une barrière insurmontable», explique Ávalos.

Il faut le dire, l’affluence des clients marocains est une source de grande satisfaction dans la ville. Elle a favorisé l’implantation continue de  grandes entreprises, notamment du secteur textile. En plus, d’après la même source, l’ouverture cette semaine d’une grande boutique Mango et l’installation prochaine de Sfera, du groupe El Corte Inglés, la plus importante chaîne espagnole et européenne de grands magasins, a boosté l’attractivité de la ville.

Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, du Tourisme et des Fêtes Premi Mirchandani, ce commerce qui «fait revivre les entreprises et crée des emplois est très important». Selon lui, il s’agit d’un véritable levier de l’activité économique locale. Mais le plus important à ses yeux, est que l’arrivée de la clientèle marocaine permettra aux habitants de rester et de s’installer dans la ville. «C’est la meilleure chose qui puisse nous arriver», se réjouit-t-il, soulignant qu’il est «essentiel que les grands groupes s’implantent à Ceuta».

De son côté, le président du CECE demande des mesures qui pourront permettre d’accélérer les échanges à la frontière pour ceux qui viennent à Ceuta. «Il faut améliorer la frontière afin de démontrer au touriste qu'il entre par le Maroc et qu’il arrive dans une ville moderne, soignée et occupée, une ville européenne en Afrique. Ce sont des aspects qui doivent être pris en compte», explique-t-il.

Quel avenir pour ce commerce ?

Les clients marocains qui viennent dans l’enclave sont attirés par les prix plus compétitifs dans la ville qu’au Maroc. D’une part, les touristes plutôt aisés préfèrent acheter des articles des grandes marques à Ceuta. Un projet devait même être mis en place il y a quelques années, afin de leur faciliter l'accès dans l'enclave. Aujourd'hui, ce projet n’est plus d’actualité. Seuls les habitants de la province de Tétouan ont encore accès à cette enclave sans visa. Mais avec le développement des enseignes internationales au Maroc ainsi que des grands centres commerciaux tel que le Morocco Mall, l’enclave perd un peu de son attrait.

Aussi,  l’activité de contrebande au niveau de la frontière des deux enclaves et le Maroc permet aux milliers de porteurs de survivre et au commerçants espagnoles de vendre leurs produits. Une inquiétude demeure toutefois pour ce type de commerce : même s’il génère 1 à 1,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires annuels pour les deux enclaves espagnoles et permet à des milliers de Marocains d’avoir des sources de revenus, l’Etat marocain se plaint des importantes pertes de recettes qu’il occasionne. Récemment, suite aux mesures restrictives prises à la frontière, les commerçants des deux villes ont battu le pavé. Ces nouvelles dispositions ont des répercussions sur leur survie ainsi que sur les clients marocains.

Les commerces à Ceuta,Melilla sans oublier Gibraltar et autres paradis fiscaux,c'est l'arbre qui cache la forêt....
Auteur : pouic2011
Date : le 26 novembre 2013 à 07h45

Ceuta est comme d'autres enclaves un Offshore....,pour blanchiment d'argent et fuites des capitaux.....
N'oubliez pas mes chers concitoyens.
Via Ceuta des billions d'euros ou de dollars "d'argent sale" attérissent sur des comptes Offshore dont plus que la moitié proviennent du Maroc,pays pauvres aux yeux de l'OCDE "Organisation coopérationet développement économique et pour chaque dollar que cette organisation envoie au Maroc,un minimum de 10 dollars d'origine Marocaine sont placés sur des comptes Offshore.
Ceuta,,Melilla,Gibraltar,Monaco,La Suisse etc... et comme de bien entendu, les Bahamas où le Maroc voulait ouvrir bientôt une Ambassade pour faire transiter des valises diplomatiques " Cache-Ton-Cash".
Dernière modification le 26/11/2013 07:51
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