L’Istiqlal de Hamid Chabat s’arrime à l’Union pour un mouvement populaire de Jean François Copé. Les chefs de ces deux formations de droite viennent de signer, à Paris, une convention de partenariat, la deuxième du genre entre le parti fondé par Jacques Chirac et Alain Juppé et une enseigne politique marocaine. Un acte qui intervient trois semaines après la rencontre, fin octobre au siège du parti de la Balance à Rabat, entre les deux hommes.
«Le parti de l’Istiqlal et l’UMP s’engagent, en outre, à soutenir mutuellement et promouvoir entre eux une solidarité militante et agissante et à coordonner leurs efforts au niveau des groupements internationaux de partis politiques auxquels ils adhérent», lit-on dans le communiqué sanctionnant cette nouvelle alliance. «Un comité de suivi va être mis en place pour veiller à l’évaluation de l’exécution de cet accord d’une durée de cinq ans renouvelable», ajoute la même source.
Chabat à la recherche d’une place à l’international
Par ce partenariat, Hamid Chabat tente de creuser son sillon sur la scène internationale. D’autant que durant cette année, le leader de l’Istiqlal a multiplié les déplacements à l’étranger : initiés par une visite, en mars dernier, en Mauritanie au cours duquel il a été reçu par le président Mohamed Ould Abdelaziz alors que Abdellah Baha, n°2 du PJD et du gouvernement, n’a pas eu ce privilège en décembre 2012.
Puis en été, Chabat a mis le cap sur l’Egypte et l’Arabie saoudite. Et en octobre, il s’est rendu au Mali. Une intense activité diplomatique partisane mais qui ne lui fait pas perdre son principal objectif : vaincre Benkirane. D’ailleurs même le choix de ces pays a obéit, en grande partie, à cette logique.
L’UMP fascine les partis de droite au Maroc
Créé pour soutenir Chirac pour son second mandat présidentiel et qui a grandement servi aux ambitions présidentielles de Nicolas Sarkozy, l’UMP a toujours séduit de nombreux chefs de partis au Maroc. Fouad Ali El Himma, alors député et membre du PAM, faisait partie des ces admirateurs. D’aucuns ont même avancé que la création du PAM avait été calquée sur le modèle de l’UMP. Les liens entre les deux partis allaient se confirmer avec la signature, en avril 2011, d’un accord de partenariat.
Et c’est Mohamed Cheikh Biadillah, à l’époque secrétaire général du parti du Tracteur, qui s’était déplacé, avec d’autres membres du bureau politique, à Paris pour apposer sa signature sur le document. C’était en effet, la première alliance du genre entre l’UMP et un parti marocain.