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Grand Angle  

Le Maroc, un des plus grands consommateurs de tabac, n'a toujours pas ratifié la convention-cadre de l'OMS

Bien qu’il l’ait signé en 2004, le Maroc est le seul pays de la région Afrique du nord et Moyen-Orient, à n’avoir toujours pas ratifié la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte anti-tabac. Pour accélérer son adoption, une conférence-débat a été organisée ce mercredi à Rabat.

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Le Maroc est parmi les rares pays dans le monde à ne pas avoir encore ratifié la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte anti-tabac (CCLT). Dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, il est le seul à ne pas avoir adopté pleinement ses recommandations, bien qu’il l’ait signé le 16 avril 2004, déplore Abderrahman Maâroufi, directeur du département épidémiologie, au ministère de la Santé, joint ce jeudi 14 novembre, par téléphone.

Il s’agit, en effet, du premier traité «négocié sous les auspices de l’OMS, fondé sur des données factuelles et qui réaffirme le droit de tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible». «A la différence des précédents traités de lutte contre la drogue, la Convention-cadre affirme l'importance des stratégies de réduction de la demande au même titre que de réduction de l'offre», explique-t-on sur le site de l’OMS.

Sensibiliser toutes les parties

Pour accélérer le processus de sa ratification, une conférence-débat a été organisée hier, mercredi 13 novembre, à Rabat, par le ministère de la Santé, en collaboration avec la Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement des cancers et l'OMS. L’objectif de cette rencontre était de «sensibiliser toutes les parties concernées sur la nécessité de ratifier cette convention, du parlement aux organisations concernées», souligne Maâroufi.

Interrogé sur la (ou les) partie(s) qui bloquent cette ratification, le responsable n’a pas voulu en dire plus. «Si je savais, je vous l’aurais dit», a-t-il ajouté, avant de nous rediriger vers le ministère des Affaires étrangères qui s’occupe, selon lui, de «toutes les conventions internationales».

«Ce phénomène sociétal doit être traité sur tous les plans conformément aux différentes procédures», a déclaré, pour sa part, le président de la chambre des Représentants Karim Ghellab, cité par la MAP, rappelant que le Parlement marocain a promulgué récemment une loi anti-tabac interdisant la consommation du tabac dans les lieux publics. Cette loi 15-91 n’est, toutefois, pas encore appliquée par tout le monde.

18% des plus de 15 ans fument

Selon les dernières statistiques sur le tabagisme au Maroc, disponibles sur le site de la Fondation Lalla Salma, plus de 18% de la population âgée de plus de 15 ans est concernée, en l’occurrence 31,5% des hommes et 3,3% des  femmes. Aussi, 41% de la population est exposée au tabagisme passif.

Le Maroc est également considéré «comme l'un des plus grands consommateurs de tabac dans la zone méditerranéenne». 15 milliards de cigarettes y sont fumées chaque année, selon la fondation. Au niveau mondial, le tabagisme tue, selon l’OMS, près de 6 millions de personnes par an.

Produit illégal.
Auteur : Le barreur
Date : le 16 novembre 2013 à 10h44
Imaginez une saucisse qui porte la mention "mortelle". La laisserait-on en vente libre ? Non bien sur.C'est exactement le cas de la cigarette. L' Etat viole la loi. Pour encaisser des taxes automatiques. Ces pauvres fumeurs paieraient bien une taxe sur un produit de substitution qui sauverait leur santé, au lieu de se détruire pour enrichir le Trésor.
Par ici la monnaie
Auteur : H kaine
Date : le 16 novembre 2013 à 09h02
Le tabac et l'alcool font des ravages au Maroc et tout le monde s'en fout, ça fait rentrer de l'argent dans les caisses
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