L’armée participe à l'effort de la protection des systèmes informatiques des ministères et des grandes entreprises publiques et privées. L’annonce en a été faite, vendredi soir devant une commission de la Chambre des représentants, par le ministre délégué chargé de l’Administration Nationale de la Défense. Abdelatif Loudiyi, comme le rapporte dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien El Akhbar.
Ce dernier a affirmé que les services de la direction de la sécurité informatique, relevant de l’armée, ont effectué, au cours de cette année, 200 audits. Le ministre a, également, indiqué aux députés qu’en collaboration avec une société étrangère, probablement française, spécialiste en la matière, son département travaille sur le renforcement des systèmes informatiques des ports, des aéroports et des banques.
La lutte contre la cybercriminalité est encore balbutiante
Actuellement, la Direction générale de la police compte quatre laboratoires dédiés à la traque des attaques des systèmes informatiques dont deux centraux : à Rabat et Casablanca et deux régionaux à Fès et Marrakech. Le dernier né a été inauguré en décembre 2012.
Cet effort technique est, désormais, soutenu par l’adoption d’un arsenal juridique adéquat. En 2013, le conseil de gouvernement a adhéré à la Convention internationale du Conseil de l’Europe sur la cybercriminalité tenue à Budapest le 23 novembre 2001 et le Protocole additionnel à ladite convention, conclu à Strasbourg le 28 janvier 2003.
Pour mémoire, en avril dernier, des personnes se présentant en tant que membres d’Anonymous arabes mettaient en garde, dans une vidéo, le gouvernement marocain contre toute tentative visant à empêcher les pirates informatiques de poursuivre leurs attaques contre des sites israéliens. La campagne avait été initiée le dimanche 7 avril avec la participation de plusieurs hackers marocains. Ces derniers menaçaient de stopper définitivement l’accès à internet au Maroc.
Tout récemment le même collectif s’en était pris au ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement. Il avait réussi à récupérer plusieurs données personnelles de fonctionnaires relevant du département de l’Environnement. Les hackers d’Anonymous voulaient, ainsi, montrer leur désaccord dans l’affaire des adolescents de Nador arrêtés pour des photos de baisers publiées sur Facebook.