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Grand Angle

Pression du Maroc face à la contrebande avec Ceuta et Mellila, un marché de 1,5 milliard €

Outre l’interdiction des fourgons de marchandises des MRE proposée dans le projet de loi de finances 2014, le gouvernement marocain a récemment resserré le contrôles aux niveaux des frontières du Maroc avec Ceuta et Melilla. Les commerçants espagnols ne cessent de manifester leur mécontentement, mais Rabat ne fléchi pas. Et pour cause, le trafic rapporterait jusqu’à 1,5 milliard d’euros aux deux enclaves, quand il est sources de manque à gagner fiscal pour le royaume chérifien. Explications.

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Depuis quelques temps, la tension règne au niveau des frontières du Maroc avec Ceuta et Melilla. En cause : Les nouvelles mesures restrictives de contrôles prisent concernant les sorties de produits achetés à destination du Maroc.

La nouvelle politique restrictive fâche non seulement ceux qui s’approvisionnent à Ceuta via Tarajal et à Melilla, via Beni Enzar, mais aussi les propriétaires des magasins espagnols des deux enclaves qui vendent ces marchandises. Depuis le début de la semaine, les commerçants espagnols multiplient les grèves et manifestent leur mécontentement.

La contrebande : 40 à 50% du PIB de Ceuta et Melilla ?

Les commerçants de Ceuta ont battu le pavé lundi, tandis que ceux de Melilla ont pris la relève mardi. «Cette situation nous nuit, complique la vie de nos clients. C’est pour cela que nous avons fermé nos magasin afin d’observer la grève», affirme à El Pais Youssef Kaddour, président de l'Association du Cercle des détaillants de Melilla.

En effet, non seulement les acheteurs marocains qui s’approvisionnent de l’autre côté de la frontière sont nombreux, mais ils multiplient les passages journaliers, pouvant aller jusqu’à 6 fois par jour. Ce qui peut représenter des entrées financières importantes pour les commerçants. D’autant plus que le marché de la contrebande est devenu le principal moteur de l’économie des deux villes autonomes. En effet, il génère 1 à 1,5 milliard d’euros chaque année, soit «un montant équivalent aux exportations espagnoles vers le Japon», souligne El Pais.

Sachant que le PIB de Melilla s'est élevé à 1,322 milliard d'euros en 2012 et que celui de Ceuta était de 1,495 milliard d’euros, c’est dire toute l’importance du marché noir dans ces deux villes autonomes également impactées par la crise qui frappe l’Espagne. 

De grosses pertes pour le Maroc, Rabat ne ménage plus les efforts

Il y a dix ans, l'hebdomadaire casablancais Al Ayam estimait à environ 90 millions d’euros, les sommes empochées par les agents de police et des douanes marocaines en service aux postes frontières séparant le Maroc avec Ceuta et Melilla. Mais Youssef Kaddour réfute en affirmant que «les agents de police ne tirent aucun profit de ce commerce et ne font que contrôler les passant sans rentrer dans les détails». Pourtant l’an dernier, le roi Mohammed VI a ordonné l’arrestation de plusieurs douaniers et agents de police aux postes frontaliers, notamment à Bab Sebta, pour cause de corruption.

Si le Maroc livre une bataille aussi ferme à la contrebande ces derniers temps, c’est parce que les pertes occasionnées par le marché noir sont énormes. On parle de plusieurs milliards de dirhams perdus par l’Etat chaque année. A noter que ces mesures de contrôle vont également impacter les MRE qui ramènent des marchandises au Maroc depuis l'Europe. Ils sont d'ores et déjà dans le collimateur du gouvernement qui a inclus, dans le projet de loi de finances 2014, un amendement visant à interdire le transports des marchandises dans les fourgons des MRE qui se disent vacanciers. 

Le Social d'abord!
Auteur : Melkafr
Date : le 02 juillet 2014 à 17h26
Il y'a une perte fiscale c'est certain.
Business plus favorables aux espagnols aussi (quoique il y'a des commerçants marocains qui sont de l'autre coté et qui profitent aussi du système)

Mais là ou le pas blesse, c'est que c'est un marché informel qui fait vivre des milliers de famille de la région.

Avant le calcul des recettes fiscales, il faut également calculer le coût social de tant de familles.
Par contre, les MRE improvisés importateurs ou les douaniers corrompus ..................
serrer la vis
Auteur : alfa4102
Date : le 20 janvier 2014 à 00h18
il faut ke ces enclaves deviennent un fardeau economique pourles espagnols et cela couple au facteur demographique, elles tomberont comme des fruits murs
Bravo le Maroc
Auteur : ElChamali
Date : le 06 novembre 2013 à 21h00
Enfin, nous commençons à chercher notre intérêt.

Les économies faites par le Maroc permettra d'accompagner le développement de la zone Nord. Cet argent qui se déverse inutilement pour faire vivre les enclaves occupées, qui en plus traitent les citoyens Marocains comme des rats.

Les commerces de l'intérieur bénéficieront aussi d'un impact positif.

il ne faut pas tout mélanger
Auteur : safranlxyxy
Date : le 06 novembre 2013 à 19h36
pour faire face a cette contrebande,le maroc n'a qu'a proposer une zone commerciale identique a ceuta et melilia a des prix identiques .sinon plus bas.
ainsi il ferait d'une pierre deux coups
1) les commerçants se ravitailleraient au maroc et non dans les enclaves occupées.
2)couper les vivres aux fonctionnaires malhonnêtes qui se gavent sur le dos de l'etat et celui des contrebandiers.
concernant les MRE,il faut faire un distingo entre les MRE qui bossent dur toute l'année.qui rentrent une ou deux fois par an avec de la machandise souvent neuve pour leur besoin personnel et ne font aucun commerce .
et les MRE qui font la navette maroc/europe deux fois par mois,avec des récupérations en guise de marchandise.qui n'ont aucun statut commerçial
Dernière modification le 06/11/2013 20:01
Pression du Maroc face à la contrebande avec Ceuta et Mellila, un marché de 1,5 milliard €
Auteur : mailhac160
Date : le 06 novembre 2013 à 19h33
Oui pour l'interdiction de ramener la marchandise / ordure d'Europe, mais non pour interdire de travailler aux mules / porteuses de marchandise de Ceuta et Melilla.
Les MRE n'ont pas besoin d'amener des fourgons d'ordures d'Europe, car ils le font pour gagner plus d'argent. Ces gens la MRE travaillent en Europe et certains d'eux possedent des retraites, donc ils n'ont pas besoin de faire du trabando.
Les mulets / porteuses, elles, elles n'ont aucun choix. C'est la seule facon et moyen qui existent pour elles pour se nourrir et nourrir leur famille. Si ces politiciens qui ne manquent de rien veulent fermer la seule porte et espoir a ces pauvres femmes de gagner leur pain. Il faut que les gros politiciens prennent toutes ces pauvres mulets en charge, en leur offrant la securite sociale, la retraite ou le moindre du travail pour qu'elles puissent vivre une vie digne ou assez digne d'un humain. Je ne souhaite meme pas le travail de mulets meme a mon pire ennemi, mais les priver de ce seul moyen de gagner leur pain, c'est un crime et c'est cruel.
Dernière modification le 06/11/2013 19:37
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