L’Usine Renault de Tanger-Melloussa est sans nul doute le facteur clé de cette belle percée du Maroc au niveau de la production automobile mondiale. Pour preuve, le Royaume est classé au 31ème rang des assembleurs de véhicules cette année, devançant au passage des pays tels que la Suède (32ème), la Colombie (33ème), le Pakistan (34ème) et la Slovénie (35ème). D’après PwC Autofacts, l’institut d’analyse du marché automobile de PricewaterhouseCoopers, sur les 35 plus importants pays assembleurs, le Maroc devance ces quatre pays avec 184 962 véhicules produits cette année.
Le classement de PwC Autofacts est largement dominé par les géants de l’industrie automobile mondiale. La Chine avec 18,5 millions de véhicules assemblés en 2013 trône nettement en tête devant les États-Unis (10,9 millions), le Japon (8,7 millions), l’Allemagne (5,6 millions) et la Corée du Sud (4,4 millions).
150 000 véhicules de plus et meilleure croissance sur les quatre prochaines années
Selon la même source, en 2017, le Royaume assemblerait 150 083 véhicules supplémentaires, soit une croissance annuelle moyenne de 18,9%. Un chiffre qui devrait alors le placer, à cet horizon, au 19ème rang mondial devant des pays comme l'Afrique du sud (22ème) et la Roumanie (41ème). Le Maroc et l’Afrique du Sud (24ème) sont aujourd’hui les deux seuls pays africains à intégrer le Top 35. A regarder de plus près, le Maroc affiche même la meilleure croissance annuelle (18,9%) parmi les 35 pays concernés ainsi que la meilleure croissance cumulée pour les 4 prochaines années (138%).
Si on se fie aux statistiques, le royaume devrait sans doute intégrer le Top 20 dans ce délai de quatre ans. Il gagnerait alors plus de dix places en un temps record. Les prévisions du PwC Autofacts tablent sur 215 463 véhicules montés au Maroc l’année prochaine et 232 358 en 2015. En 2016, le royaume devrait assembler 248 195 véhicules contre 258 809 en 2017, soit un bond total de 138% comparé à 2012 année où 108 726 voitures avaient été produites.
Un autre constructeur d’ici deux ou trois ans ?
Et ces chiffres pourraient être meilleurs si comme cela est pressenti, un second constructeur vient rejoindre Renault. En juillet dernier, le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies de l’époque, Abdelkader Amara avait indiqué qu’un nouveau constructeur automobile pourrait être attiré par le Maroc d’ici deux à trois ans au maximum. Il avait même présenté aux responsables de Toyota, lors d’une visite au Japon, l’intérêt d’investir aux portes de l’Europe et de l’Afrique. Toutefois, «il n’y a pas que la piste Toyota, ni même japonaise», avait-t-il précisé, soulignant que d’autres constructeurs étrangers pourraient être concernés.
Pour ce qui est de l’existant, depuis le début de ce mois, Renault a ouvert sa deuxième ligne de production sur son site de Tanger-Melloussa. La nouvelle plateforme produira les nouvelles Sandero low-cost qui étaient conçues jusque là en Roumanie. Elle permettra de sortir 340 000 véhicules par an contre 100 000 actuellement. L'industrie autombile carbure à grande vitesse au royaume!