Le Maroc est plus propice aux affaires qu’il y a un an. Le constat est celui du groupe de la Banque mondiale (BM) qui vient de publier, ce mardi 29 octobre, son très attendu rapport «Doing Business : Comprendre les réglementations pour les petites et moyennes entreprises» pour l’année 2014. Le royaume, qui avait reculé de trois places l’an dernier, enregistre cette fois une légère amélioration au classement, passant de la 95e (classement 2013 ajusté) à la 87e position.
Pour en arriver à cette conclusion, la Banque mondiale a comparé le climat des affaires de 189 économies mondiales, soit quatre de plus qu’en 2012, avec l’entrée de la Libye, du Myanmar, de San Marin et du Soudan du Sud.
Pour ce faire, les règlementations entourant 11 étapes de la vie d’une entreprise ont été évaluées, en l’occurrence : la création d’entreprise, l’obtention de permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêts, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats, le règlement de l’insolvabilité et enfin l’embauche de travailleurs.
Moins d'impôts
C’est dans le domaine des impôts que le Maroc a enregistré sa plus forte progression. Il est, en effet, passé de la 115e position à la 78e, enregistrant un bond de 37 places. Un exploit qui s’explique, entre autres, par la réduction du nombre d’impôts à payer par les entrepreneurs, passant de 18 à 6 seulement en 2013.
Le Maroc a également amélioré considérablement son classement en matière de facilité pour la création d’entreprises. En facilitant les procédures administratives ainsi que le délai d’attente pour les entrepreneurs, le pays s’est vu attribué 14 places de moins au classement. Il se hisse désormais à la 39e place. Dans son étude, la BM note aussi que le Maroc «a facilité le transfert de propriété des entreprises et des sociétés en réduisant le temps d'enregistrement de l'acte de transfert de propriété».
Le Maroc s’en sort, cependant, moins bien dans d’autres domaines, tels que l’octroi des prêts (109e en 2013, 105e en 2012) ou encore la protection de ses investisseurs (115e en 2013, 113e en 2012).
Et dans les autres pays ?
Au classement général, le Maroc est loin devant le Koweït (104e), le Brésil (116e) et l’Algérie (153e). Il est, toutefois, devancé par la Tunisie (51e), l’Azerbaidjan (70e) ou encore le Kosovo (86e). En haut du tableau, on retrouve Singapour, suivi par Hongkong, et la Nouvelle-Zélande. Le pays le moins favorable aux affaires, selon le même rapport, est le Tchad.