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Maroc : La BAD pointe des irrégularités dans la gestion financière de certains projets

Comme à l'accoutumée, la Banque Africaine de développement (BAD) a loué, mardi à Rabat, ses relations de partenariat avec le Maroc. Ce qui ne l'a cependant pas empêché de dénoncer des irrégularités dans la gestion financière de quelques projets, dans lesquels elle s'est engagée. Rabat est appelé à suivre les recommandations de la BAD,  au risque de perdre le financement sur certains projets.

Publié
Amani Abou Zeid, Représentante de la BAD au Maroc
Temps de lecture: 2'

Avec un montant d’engagements nets de plus de 25,7 milliards de dirhams à fin septembre 2013, le Maroc est le premier client de la Banque africaine de développement. Un fait qui réjouit la représentante de l’institution au Maroc, Amani Abou Zeid. «Le montant des dons et prêts accordés par la BAD en faveur du Royaume réconforte la place de la BAD en tant que premier partenaire de développement du Maroc, avec des investissements qui s'élèvent à près de 6 milliards de dirhams», a-t-elle déclaré, mardi à Rabat.

La Banque a également constaté, cette année, «une amélioration de la performance du portefeuille» des ses opérations au Maroc par rapport à l'année précédente, a indiqué M. Abou Zeid, ajoutant que cela a permis au royaume de «maintenir sa place parmi les pays les plus performants sur le continent africain».

Equipes financières incomplètes, rapports de décaissements irréguliers, …

Cependant, l’Institution aurait noté des zones d’ombres dans les projets menés. «Certains projets ont été lancés sans avoir toute l’équipe pour la gestion financière», a indiqué à L’Economiste Olivier Bretche, chargé des opérations BAD-Maroc. D’après le quotidien, cet agent de la BAD «reproche également aux partenaires marocains de présenter des taux de décaissement en déphasage avec le niveau d’avancement des projets et de fournir un reporting irrégulier et de qualité inégale».

Parmi les partenaires rappelés à l’ordre figurerait l’ONEE, selon la même source. L’Office serait actuellement dans l’obligation de fournir, à la BAD, «les preuves» liées à «la satisfaction des conditions spécifiques au décaissement», dans le cadre de son dixième projet d’alimentation en eau potable. La société dirigée par Ali Fassi Fihri devrait également rendre des comptes sur le reliquat à l’origine de l’annulation du financement de la station de traitement de la ville de Taounate dont le coût est estimé à 4 millions d’euros, soit environ 45 millions de dirhams.

Appel à la régularité

Désirant préserver le statut privilégié du Maroc, la BAD appelle le gouvernement chérifien à «mettre en place une task force, particulièrement pour les dons». Celle-ci devra se réunir trimestriellement avec les agences d’exécution des projets ainsi que les responsables de la BAD, pour discuter de l’évolution des projets en toute transparence. Cette task force aura la responsabilité de veiller la réalisation des rapports de décaissement dans les délais et selon les normes de qualité.

La BAD tient également à des ressources humaines spécifiques dans les équipes dédiées au montage des projets, notamment un chargé d’acquisition et un responsable de la gestion financière. Selon la représentante de la BAD, «la Banque procédera à l’annulation d’un bon nombre d’opérations», si ces recommandations ne sont pas appliquées.

Excellent!
Auteur : LAHSENOBE
Date : le 09 octobre 2013 à 15h50
Il faut bien que d'autres fassent le contrôle des dépenses du Maroc, et dénoncer les corrompus qui gèrent les projets en cours au Maroc.

A commencer par Ali Fassi Fihri qui devrait rendre des comptes sur le reliquat à l’origine de l’annulation du financement de la station de traitement de la ville de Taounate dont le coût est estimé à 4 millions d’euros, soit environ 45 millions de dirhams.

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