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Grand Angle

Maroc : Lenteur des réformes, prévision de déficit « peu réaliste », le FMI frappe à nouveau

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier son rapport de la deuxième revue du programme de ligne de précaution et de liquidité, de 6 milliards de dollars, accordée au Maroc. Sans surprise, l’organisation se félicite de la mesure d’indexation sur les prix des carburants, mais estime le rythme des réformes trop lent et la prévision de déficit budgétaire «peu réaliste».

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«La mise en œuvre des réformes structurelles clés a été plus lente que prévu», indiquent les experts du Fonds monétaire international dans leur rapport de la deuxième revue du programme de ligne de précaution et de liquidité accordée au Maroc en août 2012.

En effet, lorsque le conseil d'administration du FMI décidait en juillet de reconduire la ligne de précaution de 6 milliards de dollars en faveur du Maroc, il insistait sur l’urgence des réformes, dont celle de la caisse de compensation reste l’une des principales. L’institution de Bretton Woods félicite le gouvernement concernant la mesure d’indexation des prix des carburants, estimant qu’il s’agit d’une «étape bienvenue» dans le processus de réforme globale du système de subvention. «Cette mesure devrait réduire considérablement la vulnérabilité du budget par rapport aux fluctuations des cours mondiaux et en même temps générer des économies budgétaires», relèvent les experts du FMI. En effet, le gouvernement a estimé les économies générées par cette orientation à 1,6 milliard de dirhams en 2013 et 7 milliards de dirhams en 2014.

Le Maroc devra faire beaucoup d'efforts pour atteindre son objectif de déficit budgétaire, selon le FMI

Par ailleurs, le FMI s'est également penché sur le déficit budgétaire, estimant que la prévision de réduction à 5,5% du PIB, telle que voulu par le gouvernement marocain, «semble peu réaliste». L’organisation dirigée par Christine Lagarde en veut pour preuve l’augmentation des dépenses de l’état marocain cette année. Il s’agit particulièrement des dépenses d’équipement ayant atteint 20,6 milliards de dirhams à fin août, soit une hausse de 14,3% par rapport à la même période de l’an dernier, ainsi que celles de la masse salariale qui ont grimpées de 4,1% à 67,2 milliards de dirhams. «La surveillance étroite et un contrôle ferme des dépenses seront nécessaires le reste de l’année pour que l’objectif annuel du déficit soit atteint», avertissent les experts du Fonds.

Cette conclusion pourrait mettre Rabat dans l’embarras, le gouvernement a, à plusieurs reprises, affirmé sa capacité à réduire le déficit budgétaire cette année. Pas plus tard que la semaine dernière, le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdelatif Jouahri rassurait encore. Cependant, le FMI base ses assertions sur les faits de 2012, car les dépenses d’équipement et de la masse salariale avaient fortement contribué au glissement du déficit à 7,6% du PIB.

Rabat s’active

De son côté, Rabat s’active. A 20 jours du délai légal de dépôt du projet de loi de Finances 2014, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, vient de remettre la lettre de cadrage à ses ministres, rapporte Les Eco. D’après la même source, le document fait mention des réformes très attendues par le FMI, dont le relèvement de l’âge de la retraite, la réforme du système de compensation, ainsi que celle du système fiscal. Les ministres ont jusqu’au 5 octobre prochain pour répondre à Benkirane.

Le FMI devra une nouvelle fois se prononcer sur la politique économique du Maroc, en décembre prochain. Une date que M. Jouahri, estime «charnière» pour le royaume, rapporte Aujourd’hui.ma. «Nous avons réussi à rester la tête hors de l’eau aux pires moments de la crise économique mondiale, nous ne pouvons moins faire que continuer aujourd’hui qu’il est plus aisé de le faire et qu’il y a des signes de reprise dans les pays partenaires», a-t-il récemment déclaré.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Auteur : coleredu59
Date : le 03 octobre 2013 à 07h21
el morocco
t imagine qu ailleurs, ils valent mieux ?
éfficacité
Auteur : EL MOROCCO
Date : le 02 octobre 2013 à 20h29
Le PJD est juste bon pour emettre des fatwas , des hadites ou des versés de coran à des fins electoralistes,c'est des champions en donneurs de leçons et de morale.Sous couvert de l'islame ,ils ont promis monts et merveilles;arrivés au pouvoir et confrontés à la réalité et aux exigences de la gestion economico sociale du pays,ils se sont révéles des amateurs,l'improvisation est leur mode de gouvernance ,incapables de définir les priorités,incapables de préciser des objectifs ,bref ,ils ont fait pchitte malgré la nouvelle constitution qui leur donne plus de pouvoir.Si le roi laisse faire,ils risquent de faire exploser le déficite budgétaire .ILs auraient mieux fait de réster dans l'opposition oû ils sont plus éfficaces.
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