Pendant toute une semaine, les JT d’Aoula et 2M annonçaient, en boucle, aux Marocains le retour dans les premières heures de ce dimanche, de l’heure légale, GMT. Tout le monde se préparait à cette échéance, certains même avec joie. Mais c’était sans compter avec l’improvisation légendaire, devenue marque déposée du cabinet Benkirane.
Le samedi, un conseil de gouvernement se tient en urgence, d’ailleurs il n’était pas programmé, ni le site de la primature ni celui du Secrétariat général du gouvernement, n’en fait écho, pour décider le maintien de l’heure GMT+1 jusqu’au 27 octobre.
Les explications vaseuses du ministre de la Fonction publique
En tentant d'expliquer une telle mesure, le ministre de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, Abdelâdim El Guerrouj, a déclaré à la MAP que «la décision de maintenir l'horaire d'été jusqu'au 27 octobre prochain a été prise de «manière urgente en raison de ses retombées positives sur l'économie nationale et répond aux intérêts supérieurs de la nation».
Visiblement, le ministre en ordonnant, le 24 septembre, la fin de l’heure GMT+1 n’avait pas mesuré avec exactitude ni les «retombées négatives» de sa décision sur l’économie ni pris en considération «les intérêts supérieurs de la nation». Il a fallu donc, l’intervention d’une force extérieure mystérieuse pour éclairer la lanterne et du ministre et de l’ensemble du gouvernement des avantages de l’heure de l’été.
El Guerrouj a, également, soutenu, que l’évaluation de cette expérience aurait permis «des économies d'énergie d'environ 100 millions de dirhams durant ces mois et des gains de plus de 2 milliards de dirhams en terme d'investissements». Des chiffres qui ne tolèrent aucune contestation, bien entendu au nom des "intérêts supérieurs de la nation".