Pour les jeunes domestiques marocaines, le marché saoudien est fermé à jusqu’à nouvel ordre. Dans son édition du vendredi 20 septembre, le quotidien arabophone Okaz, basé à Jedah, affirme que de nouvelles restrictions empêchent le recrutement massif de bonnes en provenance du Maroc. Rabat et Riyad ont convenu d’opérer un tour de vis au niveau de l’âge : désormais seules les femmes ayant 45 ans ou plus ont la possibilité d'aller travailler dans des familles saoudiennes.
Un moyen qui devrait permettre d’éviter d’une part que les jeunes ne soient victimes de sévices sexuelles de la part de leurs employeurs et d’autre part d’apaiser les craintes des Saoudiennes qui accusent les Marocaines de «voler leurs maris».
En 2010, une femme appelée, Wajiha El Houaider, de Riyad avait adressé une lettre au ministre de la Justice, feu Taib Naciri pour lui demander l’adoption d’une loi au Maroc interdisant aux jeunes femmes d’épouser des hommes saoudiens mariés. En dépit de cette missive, qui a fait sortir les mouvements féministes de leurs gonds, les mariages continuent. En 2012, l’ambassade wahhabite à Rabat a autorisé 600 actes.
Les petites familles sont exclues
Le nouveau règlement exige des familles demandeuses de domestiques marocaines qu’elles soient nombreuses. Ce tour de vis intervient à un moment où les négociations avec les Philippines et l’Indonésie pour le recrutement de bonnes sont dans l’impasse. Il y a deux ans, les deux pays asiatiques décidaient d’arrêter tous les contrats de domestiques vers le royaume wahhabite.
Une fois en Arabie saoudite, les salaires des Marocaines, ayant bien entendu au minimum 45 ans, varient entre 1500 et 1800 rials (entre 4000 et 4500 dh). C’est deux fois le SMIC au Maroc.