Jeudi 19 septembre, à Casablanca, le professeur et chercheur marocain Mohsine Bouya s’est vu attribuer le premier prix du concours Beluxinnov 2013, organisé par la Chambre de commerce belgo-luxembourgeoise. Il s’agit d’un chèque de 50 000 dirhams qui lui permettra de financer une première partie de son projet d’«Eco-climatisation automobile sans compresseur mécanique».
Celui-ci, décrit comme une «véritable révolution» dans le domaine, repose sur l’utilisation d’une nouvelle technique de climatisation automobile qui se passe du compresseur mécanique. La technique mise au point par Mohsine Bouya, se base, en effet, sur un autre système de climatisation dit thermodynamique, alimenté grâce à l’excès de chaleur provenant du moteur de la voiture, à travers l’eau de refroidissement.
Du jamais vu
«C’est un projet qui vise à mettre en place, notamment dans les automobiles, un système de climatisation complètement écologique. Il n’y a pas de consommation d’essence et ça permet d’avoir une voiture climatisée avec uniquement l’énergie qu’elle produit elle-même», explique Edwin Sluismans, conseiller à la Chambre de commerce, dans une déclaration à Yabiladi.com. «C’est une application fabuleuse qui pourrait s’appliquer à des dizaines de millions d’automobiles de par le monde d’ici quelques années» ajoute-t-il.
Si le projet de Mohsine Bouya a su séduire le jury de Beluxinnov 2013, c’est surtout parce qu’il s’agit d’une innovation pour le secteur international de l’automobile. «C’est une invention maroco-marocaine qui n’a jamais été vue ailleurs dans le monde», a-t-il souligné.
Economique et plus fiable
Cette nouvelle technique de climatisation va également permettre d’économiser entre 5 et 10% de consommation de carburant, et de diminuer par conséquent l’émission de CO2. Une fois concrétisé, le projet «contribuera à l’optimisation de tout le circuit de la climatisation automobile, notamment la minimisation des fuites frigorifiques, en le rendant plus fiable et moins coûteux», a précisant le gagnant, dans une autre déclaration à la MAP.
Pour que ce projet puisse voir le jour le plus tôt possible, Mohsine Bouya, soutenu par l’Université internationale de Rabat, a encore besoin de 200 000 dirhams. L’objectif est donc à présent de convaincre «un partenaire industriel de renommée» qui pourra financer le reste du projet.