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Grand Angle

Enseignement au Maroc : Une étude de la Banque mondiale remue le couteau dans la plaie

L’enseignement au Maroc est dans un état pitoyable. En dépit des milliards de dollars alloués à ce secteur, les bons résultats ne sont pas au rendez-vous. Après que le roi Mohammed VI ait dressé, dans son discours du 20 août, un tableau sans concession sur la contre-performance du secteur, une étude de la banque mondiale remue le couteau dans la plaie : 76% des élèves ont un niveau faible en matière scientifiques. Il en est de même quant au niveau de lecture des écoliers en primaire.

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«Le système éducatif marocain a indubitablement progressé sur le plan de l’élargissement de l’accès à la scolarité, mais des progrès restent à faire au niveau de la qualité». Tel est le constat d’une étude de la Banque mondiale, publiée le 11 septembre. Elle fait suite au prêt de 100 millions de dollars, accordé à Rabat, le 28 mai dernier, pour justement la réalisation de cet objectif. C'est le deuxième prêt après celui de 2010 du même montant. A l'issue du diagnostic, l’institution financière enjoint au gouvernement marocain de lancer de réformes urgentes à même de rehausser le niveau des élèves.

Le document de la BM rappelle, en effet, que depuis 1999, le royaume «a mis en place des programmes visant à remédier aux problèmes du secteur. Il a d'abord lancé la Charte nationale d'éducation et de formation 1999-2008, puis le Programme d'urgence 2009-2012 pour la réforme de l'éducation et plus récemment le Plan d'action 2013-2016 pour la réforme de l'éducation», sans pour autant que ces initiatives soient accompagnées de succès.

76 % des élèves marocains ont un niveau faible en mathématiques

Une fois le constat énoncé, le document aborde les maux du système éducatif marocain. Chiffres à l’appui, il cite l’enquête des TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study) menée en 2011. Ses conclusions ne sont guère clémentes avec les responsables de l’enseignement de chez-nous : «76 % des élèves marocains de 4e année n’atteignaient même pas le premier des quatre niveaux de référence en mathématiques et aucun ne parvenait au niveau supérieur».

Alors qu’aux Pays-Bas, 59% ont atteint ce seuil, Japon : 70%, la Corée du sud : 74%, le Norvège : 48%. Et même dans la région MENA, nous sommes, malheureusement, en queue du peloton : Oman fait mieux que le royaume avec un score honorable de 30%, le Qatar : 34%, le Bahreïn : 37%, les Emirats : 37% et la Tunisie avec 26%. Petite consolation, et qui pourrait à la rigueur être brandie par les responsables pour justifier l’injustifiable, selon la même enquête sur les TIMMS de 2011, le royaume se place devant le Yémen : ce pays à une moyenne de 16% alors que nous 24%.

Les TIMMS s'intéressent aux performances scolaires en mathématiques et en sciences des élèves. Elles sont réalisées tous les quatre ans depuis 1995.

Il n’y a pas que ces deux branches où l’enseignement de chez-nous accuse du retard. Toujours en 2011, les enquêtes PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study ), mesurant les performances en lecture des élèves de l'école primaire, ont conclu à «la faiblesse du niveau d’apprentissage des élèves marocains de 4e et 8e années par rapport à leurs camarades des autres pays (35, ndlr) participants».

Déjà en 2007…

En 2007, la Banque mondiale avait publié un rapport sur l’enseignement dans la région MENA, dans lequel le Maroc occupe les dernières places. En voici quelques saillants échantillons. Au niveau de l’IPG (indice de parité entre les genres) : «Aujourd’hui tous les pays sauf Djibouti, l'Égypte, l’Iraq, le Maroc et le Yémen ont des IPG d’au moins 0,95% pour tous les niveaux d’enseignement».

Quant aux résultats du TIMSS, dans la région MENA : «l’Iran et la Jordanie ont eu les meilleurs résultats en sciences, tandis que le Liban et le Maroc en ont eu les résultats les moins bons. Pour les mathématiques, la Jordanie et le Liban ont eu les meilleurs scores, tandis que le Maroc et l’Arabie saoudite ont eu les résultats les moins bons».

perplexe
Auteur : ichiadmia
Date : le 26 septembre 2013 à 03h13
L'autre problem au Maroc c'est qu'on compte sur les maitres d'ecole et les prof pour tous faire...dans les pays developes l'enseignement ca se fait: 25% prof ou maitre d'ecole, 25% les parents et 50% l'eleve lui meme qui doit faire des efforts....
avant il ya 20-30 ans, l'internet n'existait pas ou pas assez generalise, c'est le prof qui doit transferer le savoir....aujourdhui c'est different le prof ou le maitre n'est la que pour orienter tester et grader l'eleve.
en plus je sais pas comment ils font pour determiner leur critieres, moi je me rappelle qu'au Maroc je maitrisait mes cours(niveau universitaire) a 90-95% et mes meilleurs notes n'ont jamais depassees les 60-65%. dans mon pays d'accueil, j'ai appris des cours que je comprenais meme pas, je ne maitrisait pas et pourtant je les passais a plus de 75%, je comprenais rien au cours, je me suis basee sur ce que je savais en trigonometrie et triangulation que j'avais appris au Maroc au 5eme annee du lycee....mon problem maintenant c'est que je me mefis enormement des medecins formes dans le meme systems et mon doute est legitimus...si moi je passe un module que je comprends pas avec 78%,...donc c'est possible que les medecins aussi passent leur module meme s'ils y compprenneent rien...et donc je dois tester et retester les medecins moi meme
alors c'est pour ca que ce genre d'etude me laisse un peu perplexe
Une Crise pas comme les autres
Auteur : SMIM
Date : le 24 septembre 2013 à 10h33
Si on veut bien faire le diagnostic de la crise de l'enseignement au Maroc il est nécessaire de prendre l"avis
des associations des parents des élèves et étudiants qui souffrent quotidiennement d'un système anarchique de la gestion de ce secteur.Certes les causes sont dues à un manque de conscience professionnelle de la part des enseignants et leur soif à la recherche du profit matériel rapide et facile avec tout mes respects à certains honorables d'entre eux .Mais le manque de contrôle sérieux et rigoureux de la part des ministères tutelles et leurs delegations démunis du pouvoir ou à pouvoir limité tend à favoriser un climat de suspicion de la part des élèves et des étudiants.C"est ainsi qu’émane le manque d"objectivité dans les cours et la discrimination entre les élèves
selon la générosité de leurs parents.Le résultat finale de cette situation se concrétise par le manque flagrant de la qualité et du niveau d'instruction et l'accroissement des signes de mécontentements des élèves et des parents .La crise de l'enseignement au Maroc est une crise sévère qui nécessite des hommes qualifies techniquement pour savoir bien gérer son dossier à long terme loin- des accusations politiques infructueuses- afin de répondre aux aspirations des citoyens et de notre guide de la nation
La darija clef de l'enseignement
Auteur : axis7
Date : le 16 septembre 2013 à 15h25
Tant que l'on enseignera pas en darija bref la langue vivante des marocains on restera à la traine. Cela fait des années que l'on dit la meme chose.

l'Ile Maurice a eradiqué l'analphabetisme en passant d'abord par la langue locale.
Au Maroc des ânes enseignent et d'autres gouvernent.
faillite en tout
Auteur : majus
Date : le 16 septembre 2013 à 13h03
notre enseignement est a present commateux.il faut tout revoir meme la formation des enseignants qui laisse a desirer.l enseignant d aujourd hui au maroc n est plus aussi performant qu avant .al ousstad dial alyoum makayramar al ain bghat laflouss et sans suer pour inculquer un savoir determinant.
Révolution éducatif au Maroc !!!
Auteur : MoroccanPatriots
Date : le 16 septembre 2013 à 10h48
L'avenir d'un pays qui veut gagner la compétition mondiale et être un pays démocratique commence par l'instruction et la formation de sa jeunesse.L'élite marocaine se comporte comme une clique mafieuse et non comme une élite qui éléve le niveau d'autonomie intellectuelle de ses concitoyens et respect et fait respecter les moeurs de notre pays.
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