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Grand Angle

Les associations partenaires du Samusocial Casablanca tirent la sonnette d'alarme

Les belles années au Samu social Casablanca semblent révolues. Selon les partenaires de cette association, celle-ci traverse une situation «dégradante» qui nécessite un soutien des autorités concernées. Fondée en 2005 pour prêter main forte aux personnes en situation de rue, dont les femmes et les enfants, l’institution vivote et risque de sombrer.

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Il y a huit ans, le Samusocial Casablanca (Service d'aide mobile d'urgence social) voyait le jour, plus précisément un 18 octobre 2005. L’objectif était alors «d’apporter une aide d’urgence et des prestations essentielles aux personnes en situation de rue, dont des femmes et des enfants en grande vulnérabilité». Aujourd’hui, cet objectif semble pratiquement inatteignable. Pour cause, l’association traverse des heures difficiles marquées par la dégradation de la situation de cette institution depuis plusieurs mois, d’après un communiqué qui nous est parvenu.

Hier, en marge d’une réunion tenue dans la capitale économique du royaume, Bayti, INSAF, l’Heure joyeuse, Riad Al Amal, SOS Villages d’enfants Maroc, tous partenaires du Samusocial Casablanca, ont exprimé leur volonté d’aider l’institution à s’extirper de sa situation actuelle. Selon ces groupements, «le personnel du Samusocial Casablanca est privé de salaire depuis plusieurs mois. Il serait même réduit à faire appel à la générosité publique». Une pratique qui risque de lui faire «perdre toute légitimité et toute crédibilité auprès des populations qu’il est censé aider».

Pire, toujours selon les associations partenaires, «les activités du Centre du Samusocial sont réduites à leur strict minimum». Celles étant en cours sont maintenues grâce à la mobilisation du personnel et à sa volonté de garder son outil de travail au profit des personnes en situation de rue et aux partenaires et ce, suivant leurs possibilités.

Des incertitudes planent sur la pérennité des activités

La succession de problèmes ne semble pas se terminer, le Samusocial serait même abandonné par ceux qui étaient censés l’encadrer. En premier lieu, le Conseil d’administration. Celui-ci «ne s’est pas réuni et n’a pas communiqué officiellement pour éclairer son personnel, ses partenaires et l’opinion publique», pestent les associations partenaires. Pourtant, ce conseil regroupe des représentants du ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, des services déconcentrés de plusieurs ministères. En plus, comme le soulignent les partenaires, il rassemble des autorités locales, des institutions élues, des associations et des personnes ressources.

En conséquence, les partenaires du Samusocial réclament l’implication officielle des autorités de Casa-Anfa et du Grand Casablanca et des élus locaux. A défaut, ils demandent  à tous les responsables de mobiliser toutes les ressources humaines et matérielles pour mettre en œuvre une solution efficace et immédiate. Une piste de solution qui, selon les partenaires, pourrait permettre d’assurer la pérennisation des activités du Samusocial dans le but de régulariser la situation matérielle et morale du personnel et rétablir sa crédibilité sur le terrain.

En outre, l’apport que pourraient fournir les responsables permettrait de reprendre les activités de collaboration avec les associations partenaires pour prêter main forte aux populations en détresse. Cela aiderait également l’association à tenir une assemblée générale en vue de faire un bilan et un recadrage, si nécessaire, pour garantir sa continuité.  

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